Produit par Georges de Beauregard, le producteur de la Nouvelle vague, Pierre Schloendoerffer réalise un polar atypique et personnel, étonnant à certains égards, mais pas convaincant pour la simple raison que le sujet est globalement ennuyeux.
Passée la curiosité qu'on a de découvrir, dans un décor urbain nocturne et poisseux, l'ancien officier d'Algérie, le capitaine putschiste Richau tout juste libéré de prison, on est confronté à une sombre et vague errance et à des rencontres avec des personnages peu ou mal définis.
Longtemps, et bien plus qu'à cet objectif de 500 millions qu'évoque le titre du film, Schloendoerffer s'intéresse à la personnalité de son capitaine déchu, homme désabusé se sentant peut-être inutile ou fini depuis sa radiation de l'armée. Le personnage garde son mystère et les intentions, les idées du cinéaste ne sont pas davantage lumineuses. Le dénouement, où l'on revient -enfin!- à l'objectif fixé est plus intéressant par la singularité d'un
braquage en plein ciel.
C'est aussi la séquence où la noirceur stylistique du réalisateur est la plus satisfaisante.