Après Tron, Kosinski reste dans un esprit d'hommage au genre, et veut recracher tout ce qu'il a pu ingurgiter, de la SF classique à la plus récente (Planète des Singes, Gattaca, Matrix, Portal, Moon, 2001, ID4, Fallout, Mad Max, Terminator - c'est énorme le nombre d'emprunts et de clins d’œil)... Et il le fait avec une classe et un plaisir qui donnent envie de suivre sa carrière.
Certes, il y a des incohérences dans le scénario et quelques erreurs de continuité, mais la maîtrise formelle et l'élégance du film rendent ces fautes très secondaires (et ne le gâchent pas, comme pour Prometheus). La construction du récit n'est pas toujours exemplaire, tout comme le fond : avec une écriture plus soignée Oblivion aurait été un très grand film. Mais la direction artistique, la mise en scène, la musique, les paysages islandais et américains (+ les SFX), la fluidité de la réalisation - c'est déjà pas mal comme arguments - en font un blockbuster comme il n'y en a que trop rarement. Un film très imparfait, mais très agréable.