Après le très réussi Tron Legacy (en tout cas, moi, je l'ai trouvé réussi), Joseph Kosinski se lance dans une nouvelle aventure de science-fiction, adaptant cette fois un récit qu'il a lui-même écrit et publié sous la forme de comics en 2005. Ce récit post-apocalyptique se situe en 2077, après que la terre ait été attaquée par des "chacals", sortes de créatures extraterrestres qui auraient éradiqué toute forme de vie de notre chère planète bleue. Il y a tout de même deux survivants, qui vivent dans une sorte de station au-dessus des nuages. Et leur quotidien se verra bouleversé lorsqu'ils découvriront qu'ils ne sont pas seuls et que ceux pour qui ils travaillent ne sont peut-être pas ce qu'ils pensent être.
On ne peut pas dire qu'Oblivion soit un projet très original, vu qu'il s'inspire de nombreuses œuvres déjà existantes. Ainsi, on peut y retrouver du 2001, du I am Legend et même du Wall-E. Sauf que contrairement à bon nombre de films qui se contentent de copier de grands classiques sans aller plus loin dans la recherche, Oblivion n'en garde que le meilleur et nous offre une sorte de melting-pot vraiment réussi.
Comme dans la plupart des films de ce genre, il y a quelques passages mémorables et impressionnants. Les étendues boueuses dans lesquelles on peut distinguer un monument ou un bout de bâtiment, la course-poursuite à bord du vaisseau blanc, le drone qui se rebelle et le ralenti qui s'en suit. D'ailleurs, pour cette dernière, de gros frissons ont parcouru mon corps, tant la tension était à son comble! Les effets spéciaux y sont aussi pour beaucoup, car ils arrivent à donner vie à cet univers sans en faire de trop et décrédibiliser la chose.
Bien sur, je vais être honnête avec vous et vous avouer que lors de mon premier visionnage, j'avais trouvé l'histoire assez confuse. Ce n'est qu'au second visionnage que j'ai fini par comprendre le sens de l'histoire, qui peut paraitre assez brouillon et tiré par les cheveux. En fait c'est simple, il faut rester concentré le plus possible, sinon on risque de perdre le fil. C'est ce qu'il m'était arrivé la première fois que je l'avais vu, ayant eu un petit moment de déconcentration à la fin du film. Et je n'en avais pas bien compris le dénouement. Un second visionnage m'a donc été bénéfique!
On peut dire que Tom Cruise a réussi sa conversion aux blockbusters. Depuis quelques années, il n'hésite plus à participer à des films dont les budgets explosent des records, et sa reconversion dans le cinéma de science-fiction et d'action se fait plutôt bien. Dans Oblivion, il n'en fait presque pas trop, et le voir dans un tel rôle est assez cool, car il s'intègre bien dans l'ambiance du récit.
Et comment ne pas citer la musique composée par M83. Après les Daft Punk pour Tron Legacy, le réalisateur Joseph Kosinski s'entoure à nouveau d'un groupe français. Et même si la musique qu'ils ont composé pour Oblivion se révèle être de très bonne qualité et s'intégrant parfaitement au visuel du film, on ne peut qu'être un peu agacé de remarquer que ce groupe a un peu de mal à se renouveler. En écoutant la BO de ce film, j'ai eu l'impression d'écouter des morceaux qu'ils avaient composés des années auparavant... Disons qu'ils gardent leur identité musicale, mais que ça devient lassant au bout d'un moment.
Bref, je suis impatient de voir ce que Joseph Kosinski nous réserve à l'avenir. Je trouve qu'il a un certain talent de mise en scène qui ne fait pas de lui un simple yes man à la solde de Hollywood. Ce gaillard est à suivre, je suis sur qu'il nous concoctera d'autres projets alléchants!