Un gloubi-boulga de tous les films SF de ces vingt dernières années.

J'étais réticent à l'idée de mater Oblivion, car je n'avais pas été emballé par Edge Of Tomorrow (et même loin de là) et Oblivion ne m'inspirait rien de bien meilleur. Mais bon, à lire les nombreuses bonnes critiques, beaucoup classent Oblivion comme un grand film de science-fiction, original et visuellement novateur. Résultat, c'est bien ce que je craignais, un film de science-fiction assez bof au final.

La première heure du film est très bonne, l'ambiance est soignée, l'univers se met en place à son rythme et le mystère est complet. Pour une fois dans un blockbuster hollywoodien, le scénario prend le temps de développer l'intrigue et il ne mâche pas tout pour le spectateur. C'est agréable d'être dans le flou et de se poser des questions toujours après une heure du film. Malheureusement, après cette première heure intéressante alors arrive l’événement qui fait basculer le film du mauvais côté (l'arrivée du personnage de Julia), un événement qui remet tout en question, c'est too much et peu crédible. A partir de là, le film accumule les incohérences et détruit tout ce qu'il avait mis en place. Et puis pour l'originalité du scénario, il faut repasser ... c'est juste un gloubi-boulga de tous les films de science-fiction de ces vingt dernières années. On prend une poignée de Matrix, une pincée de la Guerre des Mondes et on mixe tout ça.

Côté casting la seule qui s'en tire bien c'est Andrea Riseborough, mais son personnage n'est pas assez développé et est trop vite expédiée. D'ailleurs tous les personnages du film manquent terriblement d'épaisseur, jusqu'à l'extrême avec Morgan Freeman qui se contente de faire de la figuration. Ensuite Tom Cruise fait du Tom Cruise et Olga Kurylenko est un magnifique pot de fleurs ... un pot de fleurs magnifique, mais un pot de fleurs bien inutile tout de même.

Au final, on n’est pas loin d'un blockbuster hollywoodien lambda, un film de science-fiction divertissant mais qui ne mérite pas tant de louanges ou alors ça voudrait dire que le spectateur amateur de nouveautés dans le genre films de science-fiction, se contente de bien peu.