Oblivion (qui n'a rien à voir avec le jeu du même nom) est le premier des nombreux films de SF que 2013 nous offrera. Et il faut admettre que ça commence plutôt bien.
Le film n'offre aucune originalité dans sa narration : Allégorie de la caverne de Platon en passant par maints rebondissements assez convenus...Mais le film reste très efficace.
D'ailleurs, il peut très aisément se scinder en deux parties assez distinctes : le quotidien de Jack et Vica et la rebellion de Jack. Cette évolution se ponctue de manière assez lente et progressive jusqu'à, avoir un point de rupture assez attendu mais très efficace. Le film prend alors une tournure intéréssante : là où le spectateur découvrait, comtemplait ce monde apocalyptique futuriste, il va se mettre à le redouter, à le rejeter...Au passage, le film soulève deux, trois questions intéréssantes (dû notamment à une photographie des plus sublimes) comme l'idée de pouvoir admirer la beauté que lorsque tout n'est que chaos...Vaste question !
Le film se ponctue également de nombreuses références aux films SF (2001, Moon, Terminator, Total Recall...) tout en évoquant toujours cette humanité si propre aux films de SF. L'image magnifie les paysages et la richesses des décors crée un univers propre qui n'a rien à envier à ses prédécesseurs. Enfin, la collaboration avec le groupe éléctronique français M83, permet de faire jouer un véritable rôle à la musique qui communique tout autant que les images (essai déjà très réussi dans Tron : Legacy par le même réalisateur).
Le film reste tout de même ponctué par les défauts presque inhérents aux films de SF que ce sont les incohérences (la boîte noire ?) ou la faiblesses des seconds rôles (quasi inexistants dans le film happé par la performance d'un Cruise décidement en pleine forme ces derniers temps).
Enfin malgré les quelques longueurs qu'on pourrait lui blâmer, Oblivion reste toutefois un excellent film qui parvient à s'extraire d'une certaine linéarité par de nombreux rebondissements qui arrvient toujours à point nommé, sans user de Deus Ex Machina et sans perdre le spectateur.