Heureuse surprise par le réalisateur de "Tron : l'Héritage"
Après "Tron : l'Héritage", le premier long métrage lénifiant de Joseph Kosinski, il y avait de quoi être inquiet.
On pouvait essayer de se rassurer en se basant sur les déclarations du réalisateur, qui assurait travailler depuis des années sur le projet "Oblivion". Le budget de 140 millions de dollars et la présence de Tom Cruise avaient aussi de quoi donner quelques garanties, mais quand même, dans le genre SF on a vu d'autres têtes d'affiches avec de gros budgets aboutir à des films très décevants (par exemple "Le jour où la Terre s'arrêta" avec Keanu Reeves)...
Très vite, dès les premières minutes de la projection d'Oblivion, les principaux doutes tombent.
Les scènes s'enchainent bien, les effets spéciaux sont efficaces, les décors sont souvent grandioses, les rebondissements font chauffer l'adrénaline.
Certes, le scénario n'est pas dénué de petits bugs (comment Tom Cruise peut-il écouter à la fin un enregistrement qui a été fait sur un autre vaisseau que celui où il l'a trouvé? Comment lui ou sa compagne ont-il pu ne pas se rendre compte depuis l'espace de toutes les activités étranges qui se passaient dans les zones irradiées?) sans compter un certain nombre d'autres choses encore, mais il vaut mieux ne pas en parler car cela dévoilerait une partie de la chute à ceux qui n'ont pas encore vu le film.
En outre, ces bugs ne sont pas vraiment gênants dans le fil de l'histoire, et le scénario réussit l'exploit d'être assez surprenant, tout en multipliant les scènes en référence à des films SF cultes. De "2001" à "Indépendance Day", de "Mutante" à "Terminator" ou "Wall-E", Joseph Kosinski accumule en effet les clins d'oeil, mais généralement au 2ème voire 3ème degré, ce qui créée une certaine complicité avec le spectateur.
Un film qui mérite donc d'être vu, même si ce n'est pas un chef d'oeuvre, notamment du fait du manque de travail des personnages.
Joseph Kosinski annonce maintenant une nouvelle suite à "Tron": rechute ou confirmation d'un talent, il va falloir attendre...