Ocean's Thirteen par ylacast
Genre : Las Vegas en Armani
Verdict : Meilleur que le précédent. Toujours agréable, mais dommage que l'ensemble soit mou du genou.
Pichte : Pour venger leur ami Elliot Gould avec qui Al Pacino a été vraiment très méchant, George Clooney, Brad Pitt et toute la bande décident de faire une grosse blague à ce dernier en déréglant son hôtel-casino tout neuf pour faire gagner plein de gens aux jeux. Sans oublier de piquer des diamants au passage car ils brillent beaucoup. Mais Al Pacino s'est acheté un ordinateur avec plein de processeurs pour détecter les tricheurs. Heureusement Andy Garcia est là pour donner plein d'argent afin que Clooney et Pitt aient toujours de beaux costumes pendant cette aventure.
Ma (très) discutable opinion : Le second volet des aventures de la bande de Danny Ocean était véritablement décevant et si j'étais assez impatient de retrouver l'ambiance feutrée, classieuse et bien lechée des Ocean's, j'avais de sérieux doutes sur ce que j'allais y trouver. Et je dois admettre que cet épisode est tout à fait agréable : Steven Soderbergh, toujours au commande, nous en met plein la vue avec une réalisation magnifique et une photo qui mélange flashy et chaleureux. L'ensemble surclasse sans problème son prédécesseur et permet au cast - dont on ressent tout de même qu'autant de bonnes gueules se retrouvent rapidement à l'étroit dans seulement 2 heures de film - de faire son numéro, même si ce dernier commence à être un peu calé sur le pilote automatique en ce qui concerne Pitt et Clooney.
Le scénario est d'une simplicité confondante avec cette histoire de vengeance : Reuben (Elliot Gould) a été blousé par Willy Bank (Al Pacino) avec qui il aurait du être partenaire dans le lancement d'un nouvel hôtel-casino et l'a mal supporté au point d'en faire une crise cardiaque qui le laisse mal en point. Il n'en faut pas plus pour rassembler le Rat Pack nouveau cru mené par Danny Ocean pour le venger de cette trahison. Le script présente plusieurs défauts mais le plus grave à mon sens est qu'il n'y a pas le moindre obstacle ou rebondissement durant le déroulement du plan revanchard bien huilé du gang, et l'on attend inlassablement qu'il se passe quelque chose d'un peu dramatique ou inattendu sans jamais rien voir venir, ou si peu. Ajoutons à cela l'absence de personnages féminins du coté des Ocean's (exit Julia Roberts et Catherine Zeta-Jones, balayée au début du film par un "This is not their fight" plutôt misogyne) et quelques absurdités (comment le scooby gang a-t-il pu transporter les foreuses utilisées pour percer le canal de la Manche au milieu de Las Vegas ?) et l'on comprend que le script a quelques faiblesses.
Mais ne cachons pas notre plaisir de retrouver cette bande toujours impeccablement interprétée. Certes, Al Pacino aurait pu piquer l'une de ses gueulantes dont il a le secret et reste relativement docile dans ce film, mais cela fait du bien de le retrouver dans un rôle qui lui va comme un gant. Certes, Clooney et Pitt sont en pilote automatique comme je le disais peu avant, mais ils irradient tout de même d'un indéniable cool-factor et entraînent tout le monde avec eux. L'humour fait parfoit mouche, mais n'est pas le point fort du film - j'y ai plutôt préféré cette thématique nostalgique qui revient dans de nombreuses scènes et répliques : "You shook Sinatra's hand. You should know better." déclare Clooney à Pacino en référence au code de l'honneur tacite qui régnait un temps à Las Vegas - "You're analog players in a digital world." - "This town has changed.". Soderbergh nous rappelle par ce biais qu'il sert ici un film traditionnel et assumé comme tel dans un cinéma qui évolue très vite et pas forcément pour le meilleur.
Ocean's Thirteen fait du bien aux yeux et a définitivement la classe. Cela justifie amplement d'accompagner le gang pendant deux heures de plus sans crainte de le regretter.