Sur fond d’éternelle menace nucléaire entre l’est et l’ouest, James Bond traque des faussaires de l’Inde à l’Allemagne en commençant par la poursuite d’un œuf de Fabergé vendu à Sotheby’s.
Si le spectaculaire prend de plus en plus de place et les effets spéciaux sont de plus en plus réussis, on en peut plus de ces génériques poussiéreux et interminables qui finissent par être interchangeable de film en film. Ce que l’on gagne en intensité d’action, on le perd dans des clins d’œil lourd de bêtise qui casse le mythe. James Bond caché dans un faux crocodile, c’est drôle, mais James Bond imitant Tarzan (avec le cri) en se balançant de liane en liane c’est vraiment too much ! Pourquoi vouloir le ridiculiser à ce point là ? Refusé d’être pris en stop par une bande de jeunes Allemands, John Glen va même jusqu’à le gratifier d’un bras d’honneur rageur. Ce n’est pas James Bond ça !
Pour le reste, c’est plutôt plaisant. La scène sur le toit du train est une réussite. Le yoyo à scie circulaire qui déchiquette le bois, les draps, la chair humaine est une trouvaille grandiose tout comme la magnifique descente de balcon en sari de Kristina Wayborn. Une extrémité accrochée à la balustrade, elle se laisse débobiner lentement jusqu’en bas pour y terminer en maillot deux pièces. C’est juste un régal.
L’univers du cirque de la dernière partie du film est également très réaliste et permet au suspens face à la minuterie de la bombe de remplir pleinement son emploi.
On ne boude pas un certain plaisir dans ces aventures indiennes même si l’ensemble reste d’un niveau à peine supérieur au moyen...