Il était une fois à New-York City, l'une des plus belles scènes d'introduction Disney en terme d'émotion, ainsi que l'une des œuvres majeures de la société lors des années 80, adapté du roman de Charles Dickens : Oliver Twist.
Alors qu'il vient tout juste de voir le jour, sous un beau soleil au-dessus de cet immense théâtre à ciel ouvert, Oliver est vite abandonné et se retrouve seul sous une pluie battante. Une maîtrise irréprochable, pour une scène magnifique qui ne laisse pas indifférent.
♪ Dans l'histoire "d'il était une fois à New York City", on ne peut pas rester tout seul sous la pluie, le cœur sec, les yeux écarquillés, devant les buildings, les rues mouillées, sans quelqu'un qui vienne pour vous consoler ♪.
C'est alors qu'Oliver rencontre Roublard, un putain de bâtard frimeur, avec la voix française de Bruce Willis, et... suite à une aventure, ils vont apprendre à se supporter et à... s'aimer. S'en suit, la rencontre de toute une meute plus ou moins charismatique, avec Rita la sulfureuse, Francis le comédien, Titi le jeune foldingue, et le moins intéressant Einstein le vieux patapouf. Puis il y a Fagin, vieux clochard disposant de problèmes d'argents, notamment avec des gens peu recommandables.
Tout comme le film, les personnages sont assez inégales, entre notre adorable et tout mignon Oliver, et cette "compagnie" de meute attendrissants. Nous avons un gros problème niveau humain avec cet homme crasseux et notre méchant qui n'attire aucune sympathie ou de charisme plaisant. Malgré ça, nous avons une autre scène splendide, lorsque on découvre ce conte à base de chiens, et ce dodo collectif si mignon. Heureusement qu'il y a d'autres protagonistes comme la petite Jennifer, Jenny pour les intimes, qui va nous livrer une chanson un peu niaise, mais touchante. Mais après le majordome et cette chienne fatale qui est sensé être belle... on peut s'en passer. (On est bien d'accord que cette race de caniche est immonde.)
Malgré un esthétisme pas très folichon, si ce n'est "moche". Ce dessin-animé dispose d'autre qualités, notamment ses chansons cool et cette ambiance jazzy, puis cette musique, ce thème principal si prenant.
Des scènes ratés, il y en a certes, notamment la fin assez saugrenu avec cet enfant seul, et ces actions qui laissent à réfléchir, heureusement qu'il y a cette course poursuite épique à coup de caddie.
Notre meute est attendrissante, drôle particulièrement avec ce.. chihuahua ? complètement barré. Mais les situations saugrenus s'enchaînent, et on est vite lassé par cet abus de guet-apens, avec ce chien qui détourne l'attention puis qui s'enfuit, alors que les autres rentrent... Et le coup de la pizza est celle de trop, qui nuit à la crédibilité de notre méchant déjà peu sympathique. Oeuvre trop inégale, mais qui nous offre l'un des chiens les plus classes avec Roublard, en particulier lorsqu'il porte ses lunettes de soleil et lorsque il chante.
Oliver et Compagnie, est un bon dessin-animé, sans être vraiment exceptionnel, qui se doit d'être vu jeune afin d'apprécier pleinement de retomber dans cet univers jazzy et cette bonne humeur, plus tard. Sinon pas de quoi fouetter un chat, mais c'est un Disney, donc pourquoi s'en faire, c'est une valeur sûre.
♪ Pourquoi m'en faire, la rue je connais hé hé... Wouhou hou hou hou hou ! ♪