La diététique de la croisée des chemins
Sans doute est-ce parce qu'en ce moment je suis particulièrement sensible, mais je suis ressortie, de cette partition féminine et amoureuse, bouleversée.
Avec beaucoup de pudeur, Anne LE NY m'a conduite sur le fil de la transgression. Qu'il s'agisse de déontologie professionnelle, d'honnêteté amicale ou conjugale, tout y est décousu pour se recoudre mieux.
Emmanuelle DEVOS en bourgeoise capricieuse, quelque peu perdue et Karin VIARD tout aussi perdue, porteuse des sacrifices et des douleurs de certaines mères et femmes, cette rencontre était douce à voir.
Avec cette même pudeur, aucune exclamation, aucun cri, deux couches. La première celle du sentiment profond, encore flou et brut, puis la seconde celle du langage de la communication, de l'expression des sentiments et de la levée du voile sur les vérités à l'instar de ces pralines douces à l'extérieur avec une amande à l'intérieur.
On a failli être amies ? Regret ? Remord ? Que faut-il préférer : une relation souriante, obligeante portant le masque des non-dits et de leur cortège de douleur ? Risquer de perdre une relation, mais le risquer dans la plus grande authenticité possible ?
Voilà ce que m'a laissé le film en arrière-goût doux amer. Je salue tout d'abord cet hymne tout doux à l'authenticité... ou presque et dans un second temps, je me demande jusqu'où serais-je prête à négocier avec la vérité ?
Bonne séance :)