Mitigé.
L'histoire rapidement. Ce n'est plus un triangle mais un hexagone. Nicolas (Bacri) est à Paris pour "les affaires" (on apprendra qu'il est chauffeur) et cherche un appartement pour sa famille. Il rencontre Camille (Jaoui), la soeur d'Odile (Azema), une vieille amante. Camille rencontre Simon (Dussollier), passionné d'histoire comme elle. Si Simon aime Camille, Camille tombe amoureuse de Marc (Lambert Wilson), un agent immobilier crétin, accessoirement le chef de Simon. Simon qui d'ailleurs fait visiter les appartements à Nicolas. Et dans tout cela Odile vit un couple pépère avec Claude (Arditi), son mari au charisme d'huître.
D'un côté, c'est un peu long, un peu vieilli, un peu inégal (Jaoui n'est pas convaincante par exemple). Et c'est chanté, ce qui ne m'a pas enchanté plus que ça.
De l'autre, c'est touchant, bien joué (Dussolier très juste, Bacri excellent), la scène finale est brillante. Tout s'imbrique bien, autour de la dépression, mais surtout de l'apparence, avec deux personnages, Bacri et Jaoui, qui sont malheureux dans le rôle de gens heureux qu'ils se donnent, et beaux quand ils se dévoilent ("ça c'est vraiment toi"). Le tout sur fond de critique sociale ("je suis collègue d'Odile... enfin un cran au dessus").
Et puis on rit quand même. Un petit bijou signé Bacri, qui répond à Odile :
"- Tu fais une dépression toi aussi ?
- Ouais. Enfin j'espère. J'avais tellement peur d'avoir un cancer, ou un truc comme ça."