C'est le film qui a fait sensation au festival Gerardmer cette année. Pour une fois on à la chance qu'il sorte au cinéma peu de temps après le festival au final. Tout droit venu d'Europe, Le long-métrage réussit un paris: parlé d'un peuple grâce au multiculturalisme.
On l'appel Jeeg Robot, c'est l'histoire d'un voyou d'une trentaine d'année, Sergio, qui alors qu'il essaie d'échapper aux flicsaprès avoir commis un petit larcin tombe dans un barile de produit chimique.
Le film est assez loins des clichés de film de super héro américain. En effet, le film est en constant décalage avec les figures de super-héros comme Batman ou Spiderman, le personnage de Fabio d'ailleur y fait référence lorsqu'il demande au trentenaire comment il a hérité de ses pouvoirs "tu t'es fait mordre par une araignée? Une Chauve-souris?" Loins des banlieues tranquilles de Stan Lee ou du manoir Wayne de Bob Kane, c'est dans un taudis d'une banlieue romaine crasseuse que le film prend place. Le protagoniste y passe le plus claire de son temps à manger des danettes à la vanille et à se branler sur des films porno que l'on achète sur les étagères du haut des bars tabacs (tu sais, juste à côté du magazine
MadMovies, allé, me dit pas que t'as jamais zyeuté ptit coquin). Le film est à contre courant aussi parce qu'il ne developpe pas de "bon sentiment" le héro s'en fout de tout et utilise d'abord ses pouvoirs non pas pour arrêter un voleur de sac à main ou combattre les flics pourrit, mais pour défoncer un distributeur de billet et le ramené chez lui. Oui, le parcours du personnage principale est long pour arriver jusqu'à sa prise de conscience héroïque. Il faut attendre le dernier acte du film en faite. Pour autant on ne trouve jamais le film trop long, car il servis par une réalisation dynamique et un scénario developpant assez bien toutes les facettes des protagonistes et
antagonistes, enchevêtrant des histoires sans jamais nous perdre, grâce notamment aux différents genre et métaphores utilisées.
Car en effet, l'un des points fort de Jeeg Robot, c'est son "multiculturalisme des genres". Le film developpe dans un premier temps le film de super-héro américain, mais aussi le shonen de mecha des années 80 japonnais. C'est d'ailleurs de là que viens le nom du film Jeeg Robot étant un anime passant dans les années 80/90 en Italie et totalement culte là-bas (pâle copie de Goldorak si vous voullez mon avis #teamactarustahu). On retrouve ce côté anime shonen japonnais dans le developpement de la psychologie du personnage principale puisque dans ce genre, le changement pyschologique chez le protagoniste n'est provoqué quasiment que par la perte d'un autre protagoniste (non je spoil pas vous savez pas qui meurt arrêter de m'emmerder.) Rien que de très normal alors que le nom du super héro soit hérité de ce genre, même si c'est le genre le moins utilisé de tout ceux présent, occidentalité oblige certainement.
Ensuite, le long-métrage se permet de puiser en plus dans la culture italienne en developpant tout un arc autour des mafias. On y retrouve notamment différent clan, la nomination des personnages par des surnoms (les napolitain, le Gitan, le gros Marcel, Le sperme, oui oui tu m'as bien lus etc.) et les histoires de contrôles de trafic de drogue et de pouvoir sur une partie de la ville, la banlieue. Même dans la mise en scène on retrouve ce côté mafieux avec la présence iconique de l'homme sur sa chaise, les gros plans sur les plans des coups montés et une certaine iconisation
du patron qu'est le Gitan. Pourtant encore une fois, le film se moque de ces codes notamment au niveau du Gitan qui est tout à fait ridicule. Sorte de Joker sans classe ni charisme admirablement interprété, prêt à tout pour devenir célébre mais qui au contrairede Wilson Fisk (méchant de Daredevil) pleure face à la mort comme un gros gamin alors qu'il se fait aroser d'essence, tout ça, la biteà l'aire sur un parking de superette.
La mise en scène brille par les métaphores qu'elle develope servant ainsi les allégorie scénaristiques que sont les personnages. Ainsi, Alésia, jeune fille enfant ("adulescente" lol) un peu timbré pensant dure comme fer que Sergio est Jeeg Robot et qui se sent tout le temps menacé par un Dr Izomo est à la fois l'allégorie de la Nation intalienne, infantilisée, coincée dans un autre âge qui lui est plus rassurant et malmenée de toutes parts. Même dans cette alégorie, les codes sont repris et transformés, là où un film de super héro lambda aurait sexualisé
à fond le personnage féminin, l'aspect sexuel de cette femme enfant est toujours perçu que par le point de vue des hommes, même si elle a conscience de sa propre sexualité. En ça, le scénario et la mise en scène developpent tout une métaphore sur l'agression sexuel, la pédophilie et les syndrome post-traumatique chez les victimes.
Dans une scène où Alésia et Sergio sont assis sur le canapé de ce dernier, regardant Jeeg Robot et mangeant de la danette à la vanille (plan drague romantique/20), le réalisateur va créer un effet assez génial. Alors que l'on voit de face les deux protagonistes, Alésia qui trempe son doigt dans la danette de Sergio pour en manger (geste qui est pour elle anodin mais pour Sergio au combien érectionelle), sa main va effleurée le bras de Sergio. Les deux personnages guarde les yeux fixés sur l'image défillante et les peaux se rapprochent, les mains se lient. Sergio décide alors de déplacé le lecteur DVD portable de la jeune femme qui les séparepour pouvoir se rapprocher légèrement. Le panoramique avançant lentement et le montage lent laisse présagé une conclusion avec des bisous. Pourtant brutalement, Alésia sort du cadre, gros plan en contre plongée où fond en larme dans une hystérie aussi frénésique que le montage l'est dorénavant. Elle supplie Sergio de ne rien lui faire l'apellant "Docteur Izumo" griffant, l'actrice rendant incroyablement tangible la terreur de la jeune fille. Sergio qui comme nous ne comprend rien, commence à se sentir coupable de cette approche et essaie de raisonner Alésia. Puis on le
voit du point de vue de cette dernière en contre-jour dû aux projecteurs tel une bête, un étranger inquiétant menaçant. Lentement, alors que Alésia se calme, le montage se fait plus doux pour finir sur Sergio prenant dans ses bras Alésia. En quelques plans, le réalisateur réussit à nous faire vivre
un syndrome post-traumatique, la terreur qu'il procure, mais aussi le malaise et la douleurs de ceux qui vivent avec ceux qui en sont atteint.
Cette séquence, loin d'être anodine, est un manifeste. Un manifeste contre la sexualisation du corps féminin dans les films, un manifeste contre la séquence cul gratos, (ouai y a une scène de cul plus tard, mais qui n'est pas gratos et a un réel intérêt autre que boobsien) un manifeste contre les abus fait à la Nation italienne par les politiques extérieures. Car si Alésia est une allégorie de l'Italie, cette scène est sans nulle doute une métaphore de la peur du peuple italien face aux mouvements anarchistes dû au syndrome post-traumatique laissé par l'agression que fût le régime fachiste.
Je m'explique. Oui, le film à une portée éminement politique. En arrière fond sonore, on ne parle que de ça. Dès le début du film on entend parler de récession, de crise, de dettes, d'Europe imposant des normes et d'affrontement entre extrême droite provoquant des attentats et
l'extrême gauche. Cet affrontement, c'est celui de Sergio aka Jeeg Robot face à Fabio aka Le Gitan.
Sergio est l'allégorie même des mouvements autonomes et anarchistes. D'abord présenté comme criminelle par les médias, une frange marginale de la population en fait un héro à l'image de ces tags noirs le représentant sur les murs des cités. Pourquoi ? Parce qu'il a volé une banque à la seule force de ses mains. Il est l'allégorie du désespoires et des personnes désabusés vivant dans la précarité. Il est aussi l'allégorie du paradoxe anarchiste occillant toujours entre la misantropie et l'amour de tous, à l'image d'Alésia qui l'éxorte à "être l'amis de tous" ("friend to all" étant une des devises des anarchistes). Son "costume" fait aussi directement écho à la manière dont s'habillent les black bloc, tout en noir, capuche sur le visage et bandeau noir sur la bouche pour n'être reconnu de personne.
A son opposé il y a Fabio sorte de Joker ridicule, allégorie de l'extrême droite, lui qu'on apelle "le Gitan" mais qui n'a rien de Gitan. C'est une ancienne gloire
de l'Italie après avoi était médiatisé dans une émission style vivement dimanche, mais dont tout le monde riz au nez. Comme le peuple italien trouve ridicule le fachisme grandissant, dont les rangs sont gonflés par des personnes en mal de reconnaissance. Les causes des méfaits
du Gitan? "le respect". Tout comme le fachisme en Italie et partout en Europe née du manque de respect des politiques et des dicidants Européens envers le peuple précaire, Fabio veut faire briller "l'AS Roma" lors d'un grand feu d'artifice pour obtenir "le respect". De la même manière que le fachisme prend des habits populiste partout en Europe (#coucouMarine) le Gitan revait un gilet rouge à paillette (le rouge ayant toujours était la couleur populiste).
Cette opposition et ces déterminants, on les retrouve dans les plans (ouai desfois ce que je dit à du sens). Lors de l'affrontement final inteligement placé dans le Stade de l'AS Roma durant le derbie de la coupe italienne de football, les deux personnages se font face. Jeeg Robot à l'extrême gauche du plan, vêtu en noir prêt à sauvé le peuple, Fabio à l'extrême droite, prêt à faire péter le stade pour redonner "son éclat" avec des feux d'artifices (ça s'invente pas) à l'Italie.
Je dois le dire, l'une des force de ce film est sans nul doute ses multiples couches de lecture, qui doivent être certainement encore plus apaissent que je ne le laisse parraître notamment toute la métaphore de la liberté developpé par le petit ballon rose. La liberté sexuel et le pouvoir sur son propre corps qu'Alésia recherche (elle qui veut être a tout pris respecté et veut trouver sa "robe de princesse") la liberté du peuple aussi. Ce dernier qui dès le début manifeste "contre la violence" se retrouve bien heureux de voir un homme tout de noir vêtu se battre contre le fachisme et répliquer...violement pour les protéger. De même le réalisateur par la figure de Sergio exhorte le peuple à prendre conscience de son propre pouvoir pour se soulever contre le fachisme grandissant et l'injustice. S'élever plus haut et plus efficacement que l'Etat, dont les seuls représentant sont les policiers montrés comme de pauvres personnes beaucoup trop bête pour comprendre ce qu'il se passe vraiment, s'agitant dans des actions parfaitement contre productif. Le réalisateur fait état de l'incapacité du gouvernement a controlé le fachisme grâce à un plan où l'on découvre que Fabio n'a fait qu'une bouché des CRS sensé protégé le peuple. Pire encore, les institutions étatiques sont mêmes les "véhicules" du fachisme, Fabio utilisant une ambulance pour placer sa bombe à retardement, amenant une situation assez drôle où Sergio doit, pour sauver tout le monde faire face aux policiers lui barrant la route. Eux qui dans leurs grand raisonement sont persuadés que le Jeeg Robot est le méchant et qu'ils vont accomplir leurs devoir en l'arrêtant, mais mettant tout le monde en danger puisque le compte à rebour de la bombe défile et qu'il n'y a plus de temps à perdre. Enfin, l'Etat et la police sont aussi vu comme dangeureux lorsqu'il s'attaque
à la mauvaise personne, aux anarchistes. Comme le montre la séquence où deux policiers dépassent Sergio alors qu'ils sont en voiture sur une autoroute et qu'ils décident de reculer pour pouvoir mieux le voir et heurte la voiture d'une mère de famille qui finit par faire des toneaux.
Incapable de la sauver eux-même les policiers ne peuvent que regarder Sergio héroïquement sauvé la petite fille de la femme coincé dans la voiture.
Tout cet aspect politique, dans lequel le film arrive à insuflé même de la compléxité, est une des raisons pourquoi en Europe aujourd'hui, particulièrement en cette semaine présidentielle il est important de voir "On l'appel Jeeg Robot".
On lui reprochera peut-être son manque d'aspect épique qui est peu présent ce qui est dommage, pour ma part je lui reprocherai son manque de sanglant, mais bon ça c'est comme la cuisson des carottes, c'est au celon le gout de chacun. Mais sa mise en scène inteligente,ses effets spéciaux réalistes utilisés par symonie, et son humour le rendent culte et génial, ou alors j'ai juste rien comprit au film.


PS:
Mi dispiace per gli errori di ortografia. Pizza, calzone, spagetthi i tutti cuanti.

planktoon
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le 3 mai 2017

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