Pour reprendre l'expression d'un influenceur de SensCritique (utilisée pour un autre film), OUATIH est un film dont je n'ai compris ni la raison d'être ni ce qu'il cherchait à proposer au spectateur.
Quentin Tarantino se contente ici d'étaler sa culture cinématographique et musicale des années 50 et 60. Pour rappeler cet objectif au spectateur (qui se serait par le plus grand des hasards assoupi durant le film), QT multiplie à outrance affiches, posters, extraits télé et pubs promotionnelles des films et groupes de l'époque pour rappeler que, oui, oui, il s'agit bien d'un film réaliste, authentique qui s'ancre bien dans cet an de grâce 1969.
Un problème majeur selon moi (autre que la furieuse absence de rythme) : le film se veut réaliste dans sa reconstitution de la journée du 9 août 1969 mais joue avec l'Histoire et la tord pour lui donner une direction différente. Faute d'indication en ce sens, cela devient une faute de goût, déjà plus ou moins ressentie dans le précédent Inglorious Basterds.
Enfin Magot Robbie ne rend pas vraiment hommage à la pauvre Sharon Tate, la moitié de ses scènes se limitant à des danses niaises, n'ayant que très peu de dialogues et n'est globalement pas mise en valeur par l'histoire ou le réalisateur (hormis dans les scènes où elle est filmée de dos en bas ...).
Au bout du compte, il reste trop peu de "matière" à sauver hormis une scène poignante se déroulant sur un plateau de tournage durant laquelle Leornardo DiCaprio échange avec la jeune actrice Julia Butters illuminant l'écran par sa seule présence.
En conclusion, je dirai que l' "essence" de ce film (par ailleurs l'un des plus mauvais que j'ai vus) m'a complètement échappé. Ce film ridicule, vulgaire et bavard n'a absolument RIEN à raconter pendant 2h40 et fut pour moi une perte de temps. L'accueil dithyrambique généralement réservé au film restera pour moi une énigme …
PS : j'arrête donc là les visionnages des films de Quentin Tarantino qui selon moi n'a plus grand chose à raconter depuis déjà plusieurs films. Autant occuper son temps autrement, ou revoir Pulp Fiction, finalement son seul film notable (et par ailleurs particulièrement réussi).