Pour beaucoup, Only God Forgives apparaît comme un tâcheron dans la filmographie de Nicolas Winding Refn. Ces gens-là ont tort. Ils ont tort car ce film est l'aboutissement de toutes les idées accumulées depuis le début dans les films de Refn.
Jamais une telle beauté visuelle ne m'avait pété la rétine depuis mon visionnage de Blade Runner sur un grand écran au cinéma. Chaque plan est tout simplement magnifique, semble être travaillé au millimètre près et donne un rendu visuel à chaque fois unique. Les couleurs choisies donnent une puissance monstrueuse à chaque scène, en particulier le rouge, couleur récurrente dans le cinéma de Refn.
La quête de Ryan Gosling, à la recherche de son "Dieu", est traduit par un mélange de scènes "mentales", ayant un aspect très "marienbadesque" (référence à L'année dernière à Marienbad d'Alain Resnais), avec des scènes dépassant les limites du lyrisme mais ayant réellement lieu dans la diégèse.
Ce film est une perle. C'est une perle visuelle. C'est une perle auditive (avec le retour de Cliff Martinez après la BO de Drive de Refn également). C'est une perle psychologique. C'est une perle physique.
Et vous, quel est votre Dieu ?
(Conseil : ne regardez surtout pas ce film, et principalement ce film (car pour d'autres ça passe), sur un petit écran et avec un son de merde. Vous n'allez que détruire votre expérience cinématographique de façon catastrophique)