Qui dit vampires hipsters, dit super BO
On ne va pas se mentir, ce film n’a pas une intrigue palpitante : c'est un aperçu de l’histoire d’amour entre une Tilda Swinton, terriblement séduisante dans le genre mante-religieuse albinos à la crinière angora, et un Tom Hiddelston ressemblant trait pour trait à un Jared Leto qui jouerait un mix entre Kurt Cobain et un poète maudit du XIXème siècle.
Mais Only Lovers Left Alive est un film à atmosphère, et la sienne, envoûtante, gothique, rockeuse, enfumée, est putain de réussie.
En plus des acteurs, remarquables, du décor, des costumes, de la photographie, de la lumière, etc, la musique est plus hypnotique que la valse des affaires dans lesquelles Sarko trempe en ce moment (et c’est dire).
En bonus, à travers des références pointues à des grands noms connus seulement de ton prof de physique qui résiste à l’appel de la retraite ou de ta littéraire de grand-mamie (âge canonique des vampires oblige), le film offre une réflexion sur le progrès, l’affirmation de soi, l’appartenance à la communauté, l’Humanité, tout ça tout ça quoi.
PS : Le saviez-vous ? Hamlet n’a pas été écrit par Shakespeare, mais par John Hurt.
Décidemment, ces vampires aux noms bibliques savent préserver leur mystère.