Only Lovers Left Alive par Cthulhu
Bien que flirtant pas instant avec l'ennui, bien que le jeu d'équilibriste entre posture hype et ironie méta soit parfois délicat, bien que finalement le film ne propose pas grand chose, Only Lovers Left Alive m'a totalement convaincu. J'aurais des éléments à développer, mais pas vraiment envie maintenant.
Simplement, je me suis fait une réflexion, j'oserai le comparer avec Mommy de Dolan. Ces deux films m'attiraient pas vraiment, et surtout, j'en devinais en amont le contenu, les forces et faiblesses, ainsi que mon ressenti. Au final, Mommy en qui je portais de grands espoirs (enfin aimer un Dolan !) m'a déçu, moins par parti pris tranché (ce qui été le cas avec Les amours imaginaires) que par un conformisme barbant (dans le traitement, dans les thèmes pour Dolan, dans l'histoire, etc). A l'inverse, le Jarmusch, je l'avais un peu oublié, et le voit presque par hasard : belle surprise, un décalage amusant, une simplicité humble, quelques idées intéressantes et une atmosphère réussie ; ce à que l'esthétique formelle épouse parfaitement, là ont pouvait craindre une grandiloquence new-hype-age-hipster-whatever.