Attends moi Clint, j'arrive !
Décidément, Kevin Costner adore raconter qu'il monte super bien à cheval. Il a au moins le galop 7 c'est sûr. Et plonger les mains dans la boue ne le détournera pas de son objectif.
Après - Danse avec les Loups - en 1990, le volet - Postman - moins réussi en 97, Kevin se remet en selle derrière la camera avec ce nouvel opus qui sent bon la trilogie Westernisée.
Open Range offre tout un spectacle. Le petit village et ses gens qui s'activent autour, les maisons bois en construction et les couleurs ocres de l'image, absolument toutes les ficelles pour rendre crédible l'ambiance épico-onirique annoncée sont bien présentes, pourtant la mayo a du mal à prendre.
Les dialogues sont un peu plats, et les situations parfois pathos. Robert Duval en ce Spearman à moitié connard, semble meubler avec ce côté incongru qui ne révèle rien d'imaginatif, si ce n'est pour rendre plus sympathique notre bien aimé Kevin.
On subit quelques fondus d'images pour les changements de séquences et des ralentis super kitsch qui laissent le spectateur perplexe. Les personnages sont antipathiques, même la mort du chien n'arrive pas à nous décrocher le plus petit pincement de mélancolie.
Il y a aussi parfois des répliques que l'on aurait imaginé davantage en voix off, pour donner plus de profondeur à ce personnage à qui il manque 15cm de largeur d'épaules.
Kevin veut s'inspirer de Clint en empruntant "Baxter" pour ses méchants, faisant directement référence à - Pour une poignée de dollars -, sans arriver à lui accrocher la cheville. Il porte mal le chapeau, et ça, ça passe cher pas. Quant à moi avec bientôt 3 filles à la maison je suis loin du misogyne, mais la vision du cowboy qui prépare le petit déj à la dame, c'est clairement pas la même que celle du type qui se trimballe toujours l'air grave avec le cigare coincé au coin de la gueule.
Mais à coté de cela et heureusement, il y a des paysages, des plaines vertes jusqu'aux horizons et quelques mouvements de camera appréciables, le désir poétique au moins y est...et après tout fallait il en attendre plus ?