Smoke on the Water
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Largo, le vilain borgne, N° 2 du SPECTRE, vole deux bombes atomiques (projet OTAN) afin d’extorquer plusieurs millions de dollars à l’état américain et britannique sous peine de faire exploser les engins au milieu de civiles. James Bond doit intervenir en un laps de temps très court avant que l’ultimatum n’expire.
Ça ne vous rappelle rien ? C’est avec de bonnes viennent recette que l’on créé de bonnes nouvelles séries (24 h).
Quel bonheur de retrouver Terence Young en pleine forme. Il maitrise l’action, de surcroit sous-marine, avec panache. La réalisation est fluide, efficace, sans parti pris excessif, ce qui nous donne de l’air dans ces conditions aquatiques oppressantes. Il nous plonge (et oui, j’ose la formule !) dans une unité dramaturgique nouvelle pour un James Bond. Pas de voyage autour du monde, pas de scénario à tiroir, pas d’élongation temporelle multiple. Unité de temps, unité de lieu et unité d’action nous tiennent en haleine comme sait si bien le faire le théâtre.
Je n’ai pas fini de m’extasier sur la beauté des James Bond Girls. C’est un sans faute depuis le début. Domino est juste fantastique. Affriolante à souhait, nageuse hors pair avec le goût de la vengeance sur les lèvres. Un régal. Seul petit souci, le casting des autres femmes du film a été fait sur le même modèle, avec les mêmes coiffures, le même maquillage, limite les mêmes vêtements. Il est de ce fait parfois difficile de savoir à qui James Bond a affaire. Mais bon, j’avoue qu’on s’en arrange agréablement.
Du côté de James, ils ont dû lui changer son coiffeur (il a une perruque puisqu’il souffre de calvitie depuis ses 21 ans... oui c’est possible !) mais qu’est-ce qu’il est mal coiffé dans ce film... Ça se coiffe une perruque !
Une critique d’un James Bond ne serait pas complète sans un petit récapitulatif de scènes mémorables qui me réjouissent au plus haut point.
Tout d’abord la scène d’introduction où il frappe au visage, d’un coup de poing violent, une veuve sortant du cimetière. Évidemment c’est un homme déguisé en femme mais comme on ne le soupçonne pas une seconde la surprise est totale. S’en suit une scène de bagarre où ils prennent visiblement plaisir à démolir l’ensemble de la pièce. C’est une surenchère incroyable et on y trouve un plaisir cathartique certain. Tout y passe, table, chaise, bibliothèque, tableau, rideau. Au final, ne reste rien à casser. Lors de sa fuite après se carnage, il s’envole avec des bouteilles dans le dos qui le propulse hors de danger. Mais le malheureux est affublé d’un casque ridicule qui tue complètement l’effet spectaculaire de la scène (c’est peut-être la raison pour laquelle son brushing ne s’en remettra pas durant le reste du film).
Seconde scène mémorable, la table à étirer les vertèbres sur laquelle James est attaché et qu’un blagueur vient positionner sur la vitesse maximum. Il est secoué le pauvre James, mais je peux vous assurer qu’on souffre avec lui (et son brushing également, de nouveau). Ce joyeux joujou est appelé Chevalet de torture dans le film. Une question m’étreint. Ce genre d’instrument existe-t-il réellement ? Je veux dire dans la vraie vie ?
Troisième scène digne d’être accréditée du qualificatif « culte » : la course poursuite au milieu d’un carnaval. Classique mais tellement efficace. La foule, la perte des repères, James Bond blessé à la jambe et qui laisse des traces de sang par terre, sur les chars. Traces que suivent consciencieusement les méchants. Ça donne le tournis.
Et puis, il y a les multitudes de scènes sous-marines qui sont superbes. Qu’elle soit tout à fait calme et sensuelle avec James et Domino se faisant une cour aquatique à la Busby Berkeley, où complètement folle comme la bataille finale (ou pas moins d’une trentaine d’hommes-grenouilles se battent à coup de harpons et de couteaux, avec des engins motorisés au design inspiré), les scènes sont filmées avec grâce et précision.
Je suis tout prêt à retourner barboter avec James au prochain numéro.
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Créée
le 15 sept. 2011
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