Un classicisme global où on explore la vie d'une figure historique importante (son œuvre, les retombées politico-médiatiques et l'impact de son entourage), mais évidemment avec la patine de Nolan. On reconnaitrait sa patte parmi mille, une caméra épaule singulière combiné à un étalonnage sidérant, intemporel.
Un montage habile comme il sait faire, avec une précision hors du commun dans la discontinuité chronologiques, une photo d'extrême qualité d'Hoytema et un sound design impressionnant, seul un fou passerait à côté du travail de Ludwig Goransson qui livre probablement la BO de l'année. Il y a de tout, que ce soit de l'orchestral (piano, violon..) ou de l’électronique, un peu comme Tenet et sa mythique scène d'introduction dans le théâtre.
Une dernière demi-heure parfois décrite comme seule longueur pour certains cinéphiles capable, mieux que Nolan, de retracer la vie complexe de cet Homme ayant changé l'humanité à tout jamais en moins de 180 minutes. Ces même gens capables de se mettre à table 48 heures pour ingérer 10 épisodes de n'importe quel série fantastique tant qu'il y a des dragons...
Bref Christopher à défié la physique du cinéma avec Oppenheimer, c'est un pari réussi avec cette œuvre sensorielle à la richesse obsédante, d'une beauté époustouflante. Je déconseille fortement en premier date, il est malheureusement trop risqué de regarder ce film avec du plastique à ses côtés...