J’ai pu apprécier ce jour le prodigieux Oppenheimer. Je dois dire que durant les premières heures du film, plusieurs mots me venaient à l’esprit de façon subliminale : prodigieux, chef d’œuvre. La qualité de l’image n’y ait pas pour rien (IMAX), gros plans sur les visages des acteurs qui donnent vraiment plus de tension à chaque prise. Et que dire de la musique à suspens… cette musique qui rythme le film, l’accompagne, le sublime et lui donne toute sa dimension dramatique. Bref ! On était sur un sans faute, je m’étonnais même que l’on puisse traiter un sujet aussi lourd avec autant de légèreté et de rythme. Mais malheureusement, la perfection n’étant pas de ce monde, il y a un mais. Le « mais » c’est la dernière heure du film, après l’explosion. Nous avons atteint le climax de notre émotion, et nous voilà embarqué dans un procès sans fin, lourd, indigeste, qui nous oblige à rester concentrer. C’est comme avoir un cours de math juste après un orgasme mdr. Ce n’était pas nécessaire. Nolan aurait dû s’arrêter après l'orgasme et ne pas étioler le film dans des considérations judiciaires longues et sans fin. Vous l’aurez compris, c’est à mes yeux un chef d’œuvre qui aurait pu atteindre la perfection sans la dernière heure.