Heureusement qu’un tel réalisateur existe encore et qu’il réussit à proposer ce genre de projet pour le grand public tous les 3 ans avec succès.
Un exemple de montage monstrueux et réussi. Il y a toujours les mêmes ingrédients de la plupart des films de Nolan, un récit riche et dense en informations, plusieurs temporalités et une musique omniprésente qui contribue à 50% au rythme et à l’ambiance de l’histoire.
L’autre grande qualité c’est le jeu et la direction d’acteur dans ce film de type choral. C’est également amusant d’avoir proposé un rôle à énormément d’acteurs oubliés (ou aperçus au second plan à l’époque), de les reconnaitre et de les voir mis en valeur sur ce même film dont Josh Hartnett. Il y a même le petit copain de Mercredi Addams du film de 1993 que je n’avais pas remarqué depuis.
C’est un film au rythme assez frénétique mais c’est également un des plus limpide que Nolan ait fait. On a le temps de raccrocher les wagons, les dialogues et le montage rappellent régulièrement les personnages/évènements clé (ce qui démontre encore la lourdeur ou la mégalomanie du réalisateur certains diront). Le personnage d’Oppenheimer est vraiment palpable, consistant et compréhensible. Cillian Murphy est évidemment excellent et il a trouvé le rôle de sa vie.
Une œuvre bouillonnante et stimulante avec pourtant très peu de scènes d’actions (ou volontairement anti-spectaculaire), surtout composée de dialogues de types dans des bureaux ou dans un désert, le tout complètement porté par la magie du montage, des jeux d’acteurs, de l’écriture et de la musique.