Ôde aux yeux de McDowell.
Si vous ne voulez pas voir Orange Mécanique en entier, regardez au moins les premières minutes. Le premier plan. Celui sur le visage de Malcom McDowell. Au regard pénétrant mais impénétrable. Plein de haine peut-être. De violence sûrement. Regard déterminé. Envoutant. Indescriptible. Sa poitrine bouge quand il respire mais son regard reste fixe. Et puis il lève son verre de lait, pendant une demi-seconde on dirait qu'il te fait signe, "cheers", qu'il boit à ta santé, à la violence qui est en nous (mais toi spectateur tu ne le sais pas encore, et c'est ça qui est génial) et puis il le boit, son verre de lait. Mais il te fixe toujours. Il ne sourcille pas.
Rien que pour ce premier plan, regardez-le. La suite est discutable, je veux dire, j'ai adhéré mais c'est spécial, on peut ne pas aimer, bien sûr. Je pense que ce film est une expérience, esthétiquement, et toutes les expériences sont bonnes à prendre. Mais je ne préfère pas m'avancer trop dans des analyses esthétiques ou mêmes du film en lui même. Je ne suis pas de taille sûrement.
Mais quand même, ce McDowell... Sacré regard.