Avec Orange Mécanique, Stanley Kubrick signe un film aussi dérangeant que fascinant. Le film plonge dans un futur dystopique où Alex (Malcolm McDowell), jeune délinquant adepte de l'ultra-violence, subit une rééducation forcée par l'État afin de le « guérir » de ses pulsions destructrices.
Kubrick explore ici la question du libre arbitre et de la répression de la violence, tout en dénonçant les dérives d'une société totalitaire. L'esthétique du film est marquée par une stylisation extrême, avec des décors futuristes et une utilisation percutante de la musique classique (Beethoven), qui contraste violemment avec les actes brutaux de son protagoniste. Ce mélange entre la beauté visuelle et la cruauté des actions crée un malaise constant, renforcé par la performance magistrale de Malcolm McDowell, qui incarne Alex avec un charisme troublant.
Malgré sa provocation visuelle et narrative, Orange Mécanique est aussi une réflexion sur le conditionnement et le contrôle social, soulevant des questions sur la nature humaine et la manière dont une société tente de régler ses problèmes.
Si le film peut parfois sembler un peu excessif dans sa mise en scène de la violence, il reste une œuvre marquante par sa capacité à interroger, choquer, et surtout à rester intemporelle dans ses thématiques.