Depuis 1971, il était sans doute temps de me plonger dans ce classique de Stanley Kubrick. Très déçu par L'Odyssée de l'espace et assez satisfait de Shining, ma troisième tentative de Kubrick me laissait quelque peu perplexe, mais tout de même assez excité.
Orange mécanique commence fort, très fort. Dès la première scène du film, il était évident à mon sens, que j'allais assister à une très grande oeuvre cinématographique. La réalisation, les personnages, l'atmosphère sont tant d'éléments qui vous plonge dans une histoire dérangeante, malsaine, mais ô combien belle et enivrante !
Dans Orange mécanique nous avons la folie humaine dans toute sa perversité, la folie humaine de ceux qui commettent les crimes et celle de ceux qui veulent les enrayer. Les personnages sont tout simplement parfaits, impeccablement bien joués à tel point qu'ils habitent le rôle qui leur a été attribué.
Devant Orange mécanique, difficile d'être insensible et la posture de narrateur du protagoniste nous rend intime avec ce "monstre" dépourvu de tout sens moral. On l'exècre, mais il nous fascine, on le repousse puis on finit par s'y attacher.
Les deux parties du film permettent en outre, par leur singularité, de rompre le rythme (ce qui n'est pas une mauvaise chose). Si la première partie est plutôt violente, sanguine et brute, la seconde se révèle être plus psychologique mais non moins perverse.
En somme, Orange mécanique mérite son titre de classique à ne pas louper. Un film agréable, qui dérange parfois, qui a du terriblement choquer à sa sortie. Un vrai film qui me réconcilie avec Stanley Kubrick, qui prouve dans ce long-métrage qu'il est un génie de la réalisation.