Origin - Spirits of the Past est un film de science-fiction post-apocalytique comme on en trouve tant, mais qui rebrasse astucieusement les classiques, sans parvenir pour autant à éviter les écueils.
L'introduction est absolument superbe, avec un beau générique montrant en images, poème et chanson la catastrophe : suite à une tentative de terraformation qui tourne mal, des plantes mutantes se mettent à pousser sous la surface de la lune au point de la faire éclater, puis partent à l'assaut de la Terre.
300 ans plus tard,la majeure partie de la Terre est totalement recouverte d'une jungle épaisse et carnivore peuplée de Zruides, des créatures mi-humaines, mi-végétales. Seule la cité militaro-industrielle de Ragna résiste à la forêt en maintenant un désert aride au delà de ses portes. A la frontière entre ces deux mondes qui se livrent un guerre sans merci, se trouve une ville neutre dont les habitants vivent des bienfaits de la forêt et du commerce avec Ragna.
Cain est un jeune garçon qui vit avec son père malade dans une hutte de la cité neutre. Il découvre par hasard un caisson cryogénique dans les profondeurs de la forêt.
Le film commence vraiment bien, avec des personnages attachants à défaut d'être très détaillés, une histoire prenante, un univers fouillé. Les thèmes abordés sont intéressants : la cohabitation avec la nature et avec la part animale qui est en nous, la nécessité de savoir se détacher du passé et de se tourner vers l'avenir. L'animation allie plus ou moins subtilement personnages en 2D et décors en 3D.
Malheureusement Gonzo nous refait le même coup qu'avec Hellsing. Après avoir construit une univers très prometteur, ils ne savent visiblement pas comment terminer leur histoire, et nous pondent une espèce de bouillie infâme bourrée de clichés. Avec un méchant qui perd sa crédibilité, des scène qui frisent le ridicule (savent-ils au moins comment fonctionne un volcan ?!), la trame du film se délite peu à peu.
Grosse déception pour ce film au potentiel immense, mais au scénario bâclé, qui donne un peu l'impression d'être pris pour un imbécile. Il serait temps que certains comprennent que même un film adressé aux ados peut être fin et intelligent.