Renée est directrice d'une école primaire. Elle est enceinte et vit avec son compagnon Darius.
Tara, une femme qu'elle a connue dans le passé se rappelle à son bon souvenir. Et Renée (qui n'est pas vraiment Renée) de plonger dans le passé à 3 périodes charnières de son existence depuis l'enfance...
Orpheline est un long métrage qui "photographie" une trentenaire à 4 périodes de sa vie. En creux, c'est un surtout un regard critique sur ce que les hommes lui ont fait subir tout au long de sa vie.
Un quatuor d'actrices
Le réalisateur a choisi 4 actrices pour interpréter cette même femme (Adèle Haenel, Adèle Archopoulos, Solène Rigot et Vega Cuzytek). Le postulat du film s'il est intéressant m'a cependant un peu "laissé sur ma faim".
D'entrée de jeu, Arnaud des Pallières choisit une réalisation nerveuse, des situations imprévues ou embarrassantes et un volume sonore au delà de ce qui est tolérable pour les scènes en boite de nuit afin que le spectateur ne s'endorme pas dans sa zone de confort.
Cependant au fur et à mesure du déroulement de l'histoire, deux types de situations du film m'ont vite agacé: d'une part, du flou et des non dits sur les rebondissements de l'intrigue, d'autre part, son coté de plus en plus prévisible alors que l'on approche de l'issue du film .
Cette approche apparemment contradictoire, et certainement délibérée, a fini par me frustrer, le scénario ouvrant des portes sur des questions sans réponses en se limitant aux situations "à vif et à fleur de peau".
On comprend que Renée est liée à Tara par une affaire d'homicide pour laquelle cette dernière a purgé une peine de prison mais le contexte est flou (identité de la victime, motifs...)
La recherche des 2 compagnons de jeu de Renée enfant, morts accidentellement, donne lieu à des échanges vifs et prolongés entre les protagonistes. Le spectateur sent bien que le dénouement sera tragique mais une fois encore, le choix est fait de rester flou sur l'issue tragique des recherches. (Jeu de cache cache, gamins dans un réfrigérateur,coupes de glace....)
(...)
Le casting est plutôt bon. Indépendamment des actrices interprétant Renée, figurent au casting Nicolas Duvauchelle (Père de Renée), Jalil Lespert (Concubin de Renée) et Gemma Aterton (Tara).
Nul doute que si le propos de ce film, plutôt féministe, est de montrer jusqu'à son dénouement l'insécurité et les abus dont est victime Renée depuis son enfance d'où cette fuite permanente, trop de temps est consacré à certaines scènes et trop de part du récit est laissée à l'interprétation du spectateur.
D'où l'impression d'un film déséquibré....
Ma note:5/10