Vaporeuse mélancolie

Il est de ces films que l'on glane parfois au détour d'une fiche Senscritique en raison de sa réputation ou d'une recommandation de l'algorithme du site, sans savoir vraiment à quoi s'attendre et sans même vouloir chercher à se renseigner sur ce dernier, juste tester le film et essayer de ne pas en ressortir déçu, bref qu'il soit à la hauteur de sa réputation.

Il n'en va pas sans dire que ce film n'a absolument pas failli à sa réputation et, de surcroit, s'est révélé à mes yeux excellent de par ses qualités nombreuses :

Une mise en scène audacieuse, une thématique vraiment bien traitée malgré son caractère un peu banal (la dépression) qui ne sombre jamais dans le pathos ou la noirceur et qui se permet quelques parenthèses scénaristiques de bonheur éphémère.

Et malgré un caractère contemplatif très prononcé, je n'ai jamais détourné les yeux un seul moment de mon écran tellement on est frappé par la beauté et l'harmonie de ce film aux visages tristes et mélancoliques questionnant la banalité du quotidien où à la démesure et les excès de la jeunesse vient y répondre une autre forme de démesure plus pernicieuse qu'est la volonté de vouloir à tout prix rentrer dans la norme pour y trouver une quelconque forme de bonheur voulue par la tradition.

Au final, le réalisateur vient à nous questionner : Quel personnage à le plus gâché sa vie dans cette épopée d'une quête de sens existentielle qui nous étrangle quotidiennement pour au final ne pas y trouver de réponse tangible au delà du mythe ?

Film prenant, poignant avec un acteur central absolument magistral, Oslo 31 Août ne laissera définitivement personne indifférent.

Foncez.