Une nouvelle variation contemporaine sur la thématique du "Feu follet", roman de Drieu La Rochelle, déjà adapté au ciné par Louis Malle en 1963.
Ici, le récit se déroule en Norvège, et le héros désabusé sort d'une cure de désintoxication à l'héroïne : convoqué à un entretien d'embauche, il en profite pour revoir ses anciennes fréquentations.
Le film de Joachim Trier ne pouvait que me parler, car le cheminement de son héros a de fortes résonances avec mon parcours personnel.
Cet état d'esprit désabusé et ce vide existentiel sont des symptômes partagés par la plupart des personnes dans sa situation, désappointé par ses anciens amis de débauche, frustré face aux succès de ceux qui ont su avancer, et sans espérance ni projets pour s'imaginer un futur...
Pas très euphorisant donc, mais nettement moins sombre que la version de Louis Malle, grâce aux magnifiques paysages de la capitale norvégienne en ce bel été finissant, saison hautement métaphorique.
"Oslo, 31 août" est aussi moins désespéré que le roman original, dans le sens où l'auteur laisse une fin ouverte, où chacun pourra imaginer la suite selon son interprétation.
Une oeuvre contemplative et mélancolique que je recommande sans réserve.