OSS 117 - Le Caire, nid d'espions par Charlouille .
Hubert Bonnisseur de la Bath !
Quelle invention ! Quel génie de la comédie mariant à la fois cliché et classe cinématographique. Rare sont les films français ayant le don de faire rire tout en conservant une réalisation travaillée et non bâclée. Hazanavicius nous propose ici une redécouverte de la parodie. Pas n’importe qu’elle parodie, celle de l’agent raté, du colonisateur pourri et naïf à souhait. Le film suit les aventures de Lucien Bramar plus connu sous le nom d’OSS 117 qui s’en va régler certains comptes dans un Caire colonisé et pauvre. La puissance de la farce réside dans le maniement d’une certaine subtilité graphique et cinématographique. Les décors, les costumes, les répliques, tout ce vieillot désuet nous ressort tout pimpant au goût du jour. Ludovic bource lance alors sa musique et ses mélodies bien trempées à l’agent secret. C’est un festival de gags subtils et de situations extrêmement bien travaillées. Jean Dujardin, ou la découverte d’un talent insoupçonné. Avant ce film il était ce « Gars » de France 2 ou un simple second rôle qui lui a permis de déboucher sur un surfeur jaune. Il repartait du point mort avec Brice. Dans ce film, le rôle semble taillé pour lui. Les situations comiques sont gravées sur le coin de ses lèvres, elle semblent embrassées ses roulement de sourcils et ses regards d’agent perdu dans son époque, pathétique et hilarant de part sa naïveté. La puissance qu’il transmet au film se retrouve dans ses mimiques et cette voix de vieux français couplé à un Belmondo des grands temps, sur de lui et de tout ce qui l’entoure.
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