J'aime me beurrer la biscotte

Ce film est le premier de la série (de deux) où Jean Dujardin parodie tous ces films d'espionnage façon années 1950 ou 1960 où le héros est beau, séduisant, supérieurement intelligent, rompu à tous les arts martiaux et au jeu du revolver bref un battant.
Le scénario est basé sur la foultitude de romans de Jean et Josette Bruce (OSS117 tue le taon, ...) où il n'y a guère que le titre qui est (parfois) amusant car tous ces romans sont pétés de sérieux.
Je ne sais pas si le scénario se base sur un roman particulier mais de toute façon ça n'a guère d'importance car pour Michel Hazanavicius et son scénariste , ce n'est qu'un prétexte pour les mises en situations débridées de Jean Dujardin.
Il semblerait d'après ce que j'ai pu lire ici ou là que le film soit aussi une mine de récupérations ou de clins d'œil à des films existants genre James Bond voire même des films de guerre du style "les aigles attaquent" : je pense qu'il faut alors regarder les différentes scènes très précisément et les repasser plusieurs fois car je m'y suis essayé et n'ai pas réussi à voir grand chose. A part peut-être le générique...
Mais c'est bien plus réjouissant de regarder le film d'une traite pour en apprécier les situations saugrenues, les réflexions à l'emporte-pièce de Dujardin, les mines qui s'allongent au fur et à mesure que Dujardin parle jusqu'à ce que le vernis de la bienséance craque.
Bérénice Béjo qui ne se départit jamais de son calme face aux âneries ou aux réflexions déplacées de Dujardin tient bien son rôle.
C'est un film qui renouvelle bien le genre comique français (ou le perpétue, pourrait-on dire aussi). Et on retrouvera la même chose dans le deuxième volet où OSS 117 sévira à Rio ...

Et puis avouons-le, dans ce film, il n'est pas impossible que mon côté "beauf" ressorte à plein comme une soupape ...