carnaval à Rio

OSS 117 - Rio ne répond plus s'inscrit dans la lignée des suites qui, ne prétendant pas révolutionner le premier opus, se contentent d'en pousser tous les curseurs. On y retrouvera donc les mêmes blagues, dont l'irrévérence savamment calculée provoquera bien les rires attendus. Une utilisation amusante du split-screen, un Jean Dujardin en forme, des nazis et toutes les blagues afférentes, un duo avec une agente israélienne bien maussade, et c'est parti.

Si je devais me prêter au jeu de trouver une scène programmatique, je dirais que l'ouverture avec le tour de magie résume bien le film : on affecte de s'y tenir sur la corde raide alors que la boule est solidement attachée.

Bien sûr, cet opus conserve intact un charme certain. Ainsi du passage au siège des services secrets, où l'usage des noms devient un running gag d'une charmante simplicité, probablement la scène la plus réussie du film. En revanche, le même usage des blagues racistes et des attitudes colonialistes interroge sur le besoin de faire une "franchise". Le risque est que l'amusement du début cède la place au mépris pur et simple, ou devienne au contraire une fascination. Ne dit-on pas que les plaisanteries les plus courtes sont les meilleures?

Sinon, la scène du film qui m'a fait le plus rire, c'est celle où Jean Dujardin gare la décapotable avant d'aller retrouver l'agent américain. C'est grave, docteur?