Beau mais terrible à la fois.

OSS 117, le meilleur film comique francais de ces dernières années.

"Le meilleur ? Ce n'est pas à moi de le dire !"

Après un premier opus littéralement génial, celui-ci s'annonçait assez mal. Il est vrai qu’il était facile de gâcher complètement d’Hubert Bonnisseur de la Bath – alias OSS 117, alias Lucien Bramart, alias Noel Flantier – en le caricaturant. Ce qui est fait mais sans outre mesure. Je dirais qu’on est à la limite.

Les blagues racistes, misogynes et xénophobes fusent. Classique ? C’était sans compter le talent de Dujardin et des dialogues exquis dans leur capacité à se renouveler autour d’un même thème. OSS 117 Rio ne répond plus est complètement caricatural dans son humour et cela le rend encore plus drôle.

« Avec Monsieur Li, il vaut mieux une bonne couverture »
« Qu’est ce qui va bien alors ?
- C’est que je suis là. »
« Ou alors ils sont tous allé au meme loueur qu’Heinrich et tous arrivés en retard ?
- Possible. »

Ca me fait exploser de rire. J’ai un humour de merde ? Oui sans doute. Enfin finissons sur quelques notes négatives. L’humour du deuxième opus d’OSS 117 est beaucoup moins fin que celui du premier, qui était déjà assez lourd. Mais là, on touche l’extrême limite. Jusqu’à la dépasser. À partir de l’épisode dans le château nazi, rien ne va plus. Entre l’hôpital, le catcheur, le vieux jardinier ou l’épisode de la chute (attention jeu de mot foireux), rien n’est drôle. Le film se reprend à la fin pour finir sur une note positive mais avec une petite déception tout de même. Et si Dujardin est un grand acteur – plus de théâtre que de cinéma à mon gout -, ce n’est pas le cas de ceux ou celles qui l’accompagnent dont Louise Monot. On passe donc un bon moment devant OSS 117, personne mis à part quelques grincheux, ne peux le nier ; c’est cependant avec bonheur que je vois la série des OSS s’arrêter à cet opus.