Nombre d'humains s'aventurent dans le passé, domaine des antiquités ressortant très souvent avec des bribes de reliques contre lesquelles ils s'accrochent pour le reste de leur vie.
Mais un homme a particulièrement réussi à imposer sa présence parmi les anciens fantômes.
Orson Welles, au royaume des ombres, gronda de sa voix forte un vers bien connu de Shakespeare. Mais les rayons sonores qui s'en dégagèrent étaient d'un gris clair sublime, étincelant, tout à fait nouveau. L'homme en réveilla l'œuvre et fit alors le lourd choix de la porter pour le reste de son immortalité.
Naquit une crainte. Non pas chez le contemplateur, soudain redevenu optimiste sur sa propre vie, mais ce sont bien les intermédiaires qui prirent peur. Comment tenir un marché à l'endroit où un feu commence à reprendre vie ?
Je t'en prie Orson, régale nous encore une fois de tes films aux surprises si singulières. Fais nous oublier les longueurs d'un art trop populaire...
Nous garderons cette image de toi comme d'un être inspiré mais fatigué, un homme fort mais sans moyen, à la fois dangereux et doux.
Puisse ton intelligence être une promesse de l'évolution future. Que les prochains siècles t'élèvent comme le premier homme !