Out of Africa, sous-titré « Souvenirs d'Afrique » en version française, est un film américain réalisé en 1985 par Sydney Pollack d'après le roman autobiographique de Karen Blixen, La Ferme Africaine, paru en 1937.
Suite à une déception amoureuse, la jeune Karen Blixen (Meryl Streep) fuit son Danemark natal et s'installe au Kenya – alors colonie britannique – pour un mariage voué à l'échec. À l'aube de la première guerre mondiale, elle décide de se consacrer à la culture de caféiers sur les terres arides de sa ferme, faisant ainsi figure de pionnière en la matière, dans l'espoir de protéger la tribu Kikuyu qui y vit. Son amitié naissante et grandissante pour l'aventurier Denys Finch Hatton (Robert Redford) se transformera très vite en amour, mais il lui sera bien difficile de retenir cet homme quelque peu farouche, cet animal épris de liberté.
« J'avais une ferme en Afrique, au pied de la montagne du Ngong. » Tels sont les mots qui ouvrent le film et qui nous transportent dans les souvenirs éthérés de Karen Blixen, au soir de sa vie. D'une voix cassée, érodée par le temps, elle dessine les contours d'un passé radieux et révolu où son gramophone jouait du Mozart, la musique rythmant de paisibles journées ensoleillées en se mêlant aux horizons orangés de la savane africaine. C'était en 1914. Elle allait se découvrir une passion, pour une terre et pour un homme, aussi sauvages l'un que l'autre. Au plus fort du désir qui la porte vers cet aventurier incapable d'abandonner sa liberté d'homme solitaire, Meryl Streep murmure cette phrase troublante et émouvante, d'un lyrisme absolu : « Si, dans ce moment, vous me disiez quelque chose, je le croirais. »
Par bien des aspects, Out of Africa rappelle Sur la route de Madison (The Bridges of Madison County, sorti dix ans plus tard en 1995), de Clint Eastwood. Outre la présence de Meryl Streep, les deux films dépeignent une fresque sentimentale où la relation amoureuse, aussi intense que complexe, brille de mille feux avant de se consumer et de s'évanouir, telle une étoile filante. La beauté des paysages et de leur amour y est éblouissante ; la poésie des sentiments contrariés, bouleversante.
La critique dans son format original : http://www.je-mattarde.com/index.php?post/Out-of-Africa-de-Sydney-Pollack-1985