Over the top and far away
J'ai rien de viscéral contre Over the top.
C'est gentiment niais, gentiment chiant.
Ça va pour se caler un soir de fatigue ou un dimanche aprem de glande, bien ancré dans le canap', et puis ça ne demande pas trop de réflexion.
On sent bien que tout le monde est en roue libre, Stallone est assez efficace dans le rôle qu'il s'est écrit, traînant encore quelques névroses de père absent et de loser magnifique, un costume qu'il affectionne dès les Rocky.
C'est même pas vraiment caché, personne ne fait de gros efforts. Quand le fiston demande au papa pourquoi il a abandonné sa famille du jour au lendemain, la réponse donne le ton "ouais bof, j'avais mes raisons, des fois on fait des choix dans la vie tu sais, c'est pas toujours les bons".
Ouais.
D'ailleurs quand je marquais des trucs comme ça dans mes rédacs au collège, la prof de français gribouillait du rouge, un bon gros "trop vague" ou quelque chose d'approchant.
Les ficelles sont bonnes pour attacher la cargaison d'un 24 tonnes : relation père-fils dont on veut nous faire comprendre qu'elle est compliquée, m'enfin quand même ils se réconcilient en 3 jours après 10 ans d'absence.
Pis la maman qu'est mourante, qu'est morte, allez ça fait un gros chagrin de 20 minutes et puis ça passe.
Le papy implacable, procédurier, kidnappeur, prêt à faire enfermer un mec innocent juste pour garder son petit-fils, aussi pété de thune qu'il est dénué de compassion oublie direct sa possessivité maladive quand il voit Sly écrabouiller la main du quintuple champion du monde de bras de fer (excusez du peu).
Bon allez, ça dégouline de bons sentiments, on s'en fiche autant que de connaître le déroulement, les rebondissements et la conclusion du film avant même de le lancer.
La 2013 Touch, c'est reconnaître le nom de Giorgio Moroder au générique.
Si si, vous savez, le mec de la piste de 3 sur Random Access Memories.
Mais même ça, très franchement, ça casse pas des briques une fois qu'on lui file la BO d'un gentil nanar à composer.
Enfin c'est pas mauvais non plus. C'est au diapason, gentiment transparent, gentiment chiant.
Non, mon seul vrai regret, c'est que j'avais en tête une scène mémorable, une scène traumatisante pour un pré-ado, celle d'un mec qui se fait péter le poignet lors d'un bras de fer, avec l'os qui sort de l'avant-bras et tout et tout.
Et vous savez quoi ? Ben c'est pas dans ce film.
Vous pouvez me dire d'où ça sort ?
Thx !
[Édit]
Merci à drelium qui me souffle, très justement je pense, qu'il doit s'agir d'une scène de La mouche !
Vérification sera faite à l'occasion mais je crois qu'on tient un excellent candidat.