𝑂𝑥𝑦𝑔𝑒𝑛𝑒, réalisé par Alexandre Aja, démarre avec une tension palpable, jouant habilement sur l'angoisse claustrophobe d’une femme coincée dans une chambre cryogénique. Mélanie Laurent, seule à l'écran durant presque tout le film, livre une performance impressionnante, oscillant entre panique, détermination et vulnérabilité. La première heure est captivante, offrant un mystère intrigant où chaque question rapproche Liz Hansen d'une possible réponse, voire de sa survie. Aja exploite intelligemment l’espace confiné pour maintenir le suspense, en jouant avec les codes du thriller en huis clos.
Bien que centré sur ce cadre restreint, 𝑂𝑥𝑦𝑔𝑒𝑛𝑒 parvient à respirer visuellement grâce à des flashbacks et quelques moments de mise en scène plutôt agréable. L’aspect science-fiction est crédible et s'intègre parfaitement dans la diégèse, offrant un cadre futuriste réaliste.
Cependant, après ce départ prometteur, le film perd un peu de souffle dans la dernière demi-heure. Il aurait gagné à être plus court et percutant, s’étirant parfois inutilement, ce qui affaiblit l’impact global. Les digressions, bien qu’intéressantes, finissent par rompre la tension initiale. Malgré tout, 𝑂𝑥𝑦𝑔𝑒𝑛𝑒 reste une expérience captivante, soutenue par la direction d’Aja et la performance de Laurent. Si la fin manque clairement d’intensité, le film parvient néanmoins à tenir en haleine pendant plus d'une heure et propose une réflexion intéressante sur notre volonté de survivre. Aja confirme ici son talent pour maîtriser le thriller en espace restreint.