Disney propose la suite du film « Le Magicien d’Oz », produit par la Metro-Goldwyn-Mayer en 1939, dans un registre et une ambiance beaucoup plus respectueuse de l’œuvre originale, je veux parler des romans de Lyman Frank Baum, et notamment les deux derniers « Le Merveilleux Pays d’Oz », et « Ozma, la princesse d’Oz », auxquelles le film emprunte les nouveaux personnages ainsi que l’intrigue.
La différence de ton n’est pas le seul aspect de l’œuvre qui dénote, car Dorothy a aussi drôlement rajeuni pour l’occasion (afin de coller un peu mieux à sa description dans le livre), mais attention, c’est bien l’œuvre de Victor Fleming qui s’est permis des libertés, et non l’inverse, même si ce dernier film nous aura laissé à coup sûr un souvenir plus impérissable que la version Disneyenne, pourtant plus respectueuse.
Pour autant, le film se défend très bien et nous invite au voyage. Les effets spéciaux sont très réussis. Les nouveaux personnages sont amusants. Les décors sont très sympas. En substance, l’œuvre est divertissante, même si je dois admettre que je me suis légèrement ennuyé sur la fin, sans doute à cause d’un scénario trop prévisible, et un gros manque de rebondissement et de suspens sur la dernière ligne droite. D’une certaine manière, une fois la surprise de la découverte passée, il ne reste plus beaucoup d’éléments qui nous incitent à rester jusqu’au bout. L’intrigue est convenue, l’évolution des personnages n’est pas marquante, et la musique est un peu en deçà de la qualité globale des autres secteurs.
Aussi, j’ai trouvé un autre intérêt au film en celui de la prestation de la jeune Fairuza Balk, une actrice qui m’a surtout marqué pour son rôle de sorcière adolescente dans « Dangereuse Alliance ». Ici, elle ne fait pas de miracle, mais affirme déjà un certain talent.
S’il n’est pas un chef d’œuvre, le film aura tout de même marqué une génération de personnes l’ayant vu enfant. Ses qualités visuelles l’emportent sur ses paresses scénaristiques, et nous permettent de passer un moment agréable.