Sea of Love

Là ou un Zack Snyder s'était complètement planté avec Sucker Punch en emberlificotant les aspects geek (ou fan service, c'est selon) dans un scénario trop ambitieux, Guillermo Del Toro s'en tient à des intentions très basiques dans ce Pacific Rim et s'en tire avec les honneurs.

Entre Evangelion-like live et hommage aux films de monstres japonais, le scénario digère plutôt bien ses influences pour un résultat fun et efficace. A ce titre, les effets spéciaux se révèlent impressionnants tout en n'obérant pas la lisibilité de l'action (au contraire de Stark Trek Into Darkness qui finissait par ressembler à une bouillie numérique), les combats restant quasiment toujours compréhensibles. Mention spéciale à celui se déroulant à Hong Kong qui s'achève sur un ralenti du plus bel effet en nous gratifiant au passage de l'accessoire que j'appelais de mes voeux dans le film : une épée !!! (on évitera de se demander pourquoi cette arme ultra-efficace n'apparaît qu'aux deux tiers du film par contre...).

Le côté menace mondiale si souvent abordé sous forme de clichés dans les blockbusters catastrophes hollywoodiens (les sempiternels plans de destruction de la Tour Eiffel et du Tower Bridge...) est ici plutôt bien traité, la partie asiatique du Pacifique ayant les honneurs de la plupart de l'action.

Là où le bât blesse sérieusement, c'est dans la caractérisation des personnages, les dialogues en général et le jeu des acteurs : si le couple principal s'en tire à peu près honorablement en n'évitant pas les clichés du trauma toutefois, ce n'est pas le cas de la plupart des personnages secondaires, Idris Elba en tête qui passe son temps à aboyer son autorité ou le duo de savants "fous" dont les bisibilles permanentes finissent par irriter.

Malgré ces défauts, Pacific répond aux attentes sur ses supposés points forts, technique, baston, fun, ce qui suffit pour passer un bon moment !