Au visionnage de la bande annonce, on pouvait craindre un film aux combats interminables et pénibles, pour compenser les faiblesses du scénario. Seul le nom de Guillermo Del Toro à la réalisation pouvait laisser espérer qu’il en serait autrement. Et Del Toro ne déçu pas.

Lame tranchante, missiles, arme à énergie pour les jaegers (les robots), contre queue, griffes, champ électromagnétique, acide pour les kaiju (les monstres). Clairement, l’esthétique est soignée. Les designs des monstres et des robots sont présentés avec un luxe de détails appréciable. L’explication de l’origine des monstres est bien trouvée. Le fonctionnement des jaegers également puisque ces robots particuliers nécessitent deux personnes pour le contrôler, deux personnes devant être compatibles entre elles, et maîtriser leurs émotions. Une 3D très réussi amplifie encore les combats et les rend plus dantesque, donnant l’impression de réellement assister à ces affrontements de titans, provoquant l’effondrement d’immeubles et de ponts tout autour d’eux.

Les combats sont lisibles, le film présente de petites touches d’humour sans tomber dans le ridicule d’un Transformers ou d’un Battleship, et paraîtrait presque crédible. « Pacific rim » développe en outre un minimum les personnages pour les rendre sympathique, à défaut d’être original. Que ce soit le héros pilote tourmenté qui voudrait raccrocher, sa partenaire traumatisée dans son enfance mais néanmoins forte et déterminée, jusqu’au général pas si froid qu’il n’en a l’air. Si quelques clichés restent présents, comme le militaire qui sacrifie sa vie ou le discours de l’union fait la force, le film n’en fait pas des tonnes comme pour un Michael Bay ou un Emmerich. Oui « Pacific rim » en met plein la vue, mais sans tous les travers associés à ce genre de productions. Et puis, comme il est rappelé dans « Hugo Cabret » en hommage à Georges Méliès, le cinéma n’est-il pas aussi de créer du rêve ?

Del Toro réalise donc un fantasme de geek, un pur film d’action assumé, fun et cool, à regarder sans aucune honte.

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le 25 juil. 2013

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Enlak

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