Oui, Pacific Rim n'est pas exceptionnel. Oui, c'est un blockbuster cliché.
Mais putain, depuis le temps que j'attendais un film de méchas qui ressemble vaguement à quelque chose.
Je suis prêt à pardonner nombre de tares rien que pour ça.

Le film à un côté semi-nanardesque complètement assumé, et ça c'est vraiment plaisant. (En même temps rien qu'avec le pitch tu le sens bien le côté nanard, tu sais que tu vas pas voir du film d'auteur.)
On a le droit à du cliché à gogo, mention spéciale pour les équipages des Jaeger, qui m'ont fait hurler de rire lors de leur présentation.
Entre les trois jumeaux chinois acrobates, le frère et la soeur (ou un couple, j'ai pas trop suivi) du grand nord, impitoyables, blonds comme le blé, avec un robot improbable digne de l'architecture soviétique, ou encore l'équipage père-fils rebelle plus cliché tu meurs, y a de quoi s'étouffer avec un popcorn.

Les persos et les situations sont à l'extrême limite de la caricature, et ça fait un bien fou.
Ca reste un film ou des robots géants se castagnent avec des monstres gargantuesques sortant d'une faille entre deux plaques tectoniques s'ouvrant sur une autre dimension, eh, merde, il nous faut bien nos héros stéréotypés. La belle gueule cachant une blessure secrète et l'asiatique traumatisée, le marshall black complètement dans ses baskets de représentant de l'armée, ou encore les deux scientifiques tarés qui s'occupent de la touche humoristique, pour moi c'est clair que ce film ne se prend pas au sérieux.

Les combats sont dantesques, on sent bien le gigantisme et la puissance des combattants, la musique colle bien, ça donne quoi. Le plaisir de gosse que j'ai eu, moi qui ai toujours adoré les méchas, qui regardait la série animée Godzilla avec un plaisir énorme, je suis retombé en enfance et j'aime ce film rien que pour ça.

Ne vous attendez pas à un scénario incroyable, des retournement imprévus, ou à quelque chose de sérieux dans ce film.
C'est un divertissement dans la lignée d'une série B, seulement avec plus de moyens, un semi-nanard parfaitement assumé par son réal (Guillermo del Toro, si tu n'as pas fait ce film dans cette optique là, c'est que tu es atteint d'une maladie neuro-dégénérative), un délire épileptique de tonnes d'acier contre tonnes de chair.

Et bordel, que ce film est bon pensé comme ça.
Swzn
6
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le 21 juil. 2013

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Swzn

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