Pacific Rim est incontestablement le blockbuster le plus attendu de cet été. Une bande annonce rythmée couplée à la présence de Guillermo Del Toro avait rapidement fait saliver les afficionados du genre. Lors de sa sortie le dix-sept juillet dernier, il était accompagné de critiques plutôt élogieuses. Je me suis donc empressé d’aller voir cet opus de plus de deux heures qui semblait être un spectacle haut en couleur. Je tiens à préciser que je l’ai vu en 2D, étant personnellement assez peu sensible à la 3D.
L’histoire nous plonge dans un futur proche. Depuis 2013, une brèche s’est ouverte dans l’Océan Pacifique. Elle permet l’attaque de puissants monstres appelés les Kaiju. Ils font des millions de victimes avant d’être tués. Pour se défendre, toutes les puissances de la Terre se sont réunies pour monter un programme permettant de créer des adversaires aptes à répondre à l’ennemi. Il s’agit d’immenses robots appelés les Jaegers. Mais les attaques se font de plus en plus fréquentes et les méchants sont de plus en plus forts. La Terre semble à deux doigts de succomber…
L’introduction du film est très réussie. La situation nous est présentée de manière claire, intense et rythmée. Dès les premières minutes, je me suis senti pleinement plongé dans un univers de guerre et de peur. Il est toujours important de ne pas rater son entrée dans ce type de film. Faire naitre un postulat fantastique dans un monde réel n’est pas toujours simple. Del Toro s’en sort ici brillamment. De plus, le début nous fait faire connaissance de Raleigh, héros en devenir. En quelques scènes, je me suis attaché à ce personnage et cela a participé à alimenter le bonheur procuré par mon voyage cinématographique.
Il ne restait plus qu’à confirmer les espoirs nés durant toute la durée du film. Je vous rassure tout de suite : c’est le cas ! Je ne me suis pas ennuyé une seule seconde. Tout au long de la narration, je n’ai eu aucun mal à m’immerger dans la réalité décrite dans Pacific Rim. Ce sentiment de résistance, celui de se rapprocher de la dernière chance et de vivre un combat digne de David contre Goliath m’ont habité tout au long de la séance. Le travail sur les décors est remarquable. Cette ambiance pré-apocalyptique est un modèle du genre.
Les différents protagonistes qui habitent la trame participent, par leurs personnalités et la qualité de leurs interprètent, à mon plaisir de spectateur. Chacun, qu’il soit central, secondaire ou anecdotique, est une réussite. Le héros est attachant, les scientifiques sont drôles et touchants, le dealer d’os de Kaiju est un modèle du genre… De plus, Pacific Rim nous offre un personnage féminin intéressant et primordial. C’est une chose rare dans ce genre de film. Je ne vous ferai pas un listing des différents intervenants de l’intrigue. Sachez juste que chaque nouvelle rencontre est le prémice d’un bon moment de cinéma.
Je vous rassure, je n’ai pas oublié que cet opus est appartient à la grande famille des grandes productions américaines estivales. Les scènes d’action sont à la hauteur des adeptes du genre. Ses combats entre des robots et des grands lézards sont enthousiasmants. Ils ne sont d’autant plus qu’il s’agit de corps à corps « à l’ancienne ». La qualité des effets spéciaux est ébouriffante. J’étais vraiment scotché dans mon siège à chaque nouvelle charge. La force du film réside aussi dans sa capacité à maitriser parfaitement l’alternance entre moments de combats et moments plus calmes permettant l’avancée de la trame. La gestion du tempo narratif est tel que mon attention était en permanence sollicitée. Je n’ai jamais eu le temps de souffler. Aucun combat ne m’a lassé car chacun avait du sens et chacun possédait sa propre identité.
En conclusion, Pacific Rim est un très bon film. Je pourrais lui reprocher de nous offrir des scènes classiques de ce type de production : grand discours patriote, sacrifice, rédemption, lutte entre le protocole et la réalité du terrain… Tout cela aurait pu donner un cousin de Armageddon ou de Independance Day, sans ton négatif de ma part. Mais ce n’est pas le cas, Pacific Rim possède sa propre identité et vaut réellement le détour en cette période de canicule…