Compliqué de voir un film daté, tant dans sa réalisation très intellectuelle, que dans le propos : le fait de devoir travailler très tôt pour subvenir aux besoins de la famille, filmé comme la "mala educacion", lieu commun pour beaucoup dans le milieu rural du monde entier.
C'est un film quasi-documentaire dans ce qu'il dépeint des paysans en Sardaigne jusqu'à il n'y a pas si longtemps.
Que la violence faite aux enfants soit filmée et montrée crûment, soit. Que cela choque aujourd'hui, c'est un fait. Le film a vieilli, la société a bien changé.
Le problème vient surtout de l'absence de lien narratif entre les séquences, du manque de choix clair entre le mode théâtral (séquences dans l'appartement, début du film avec l'acteur) et le mode "naturaliste" de l'extérieur...
D'aucuns pourraient prétendre que Padre Padrone se prend très au sérieux, très intellectualisant... meuh non, une Palme d'Or à Cannes des frères Taviani ? Que nenni !