And I looked, and behold a pale horse. And his name that sat on him
was Death.
Là où il faut chercher un vernis d'originalité dans ce western, c'est dans les références bibliques et le fait que le protagoniste apparaît comme un être surnaturel sorti de nulle part, défendant les braves, combattant les méchants, après ce qu'il s'apparente à une forme de résurrection. Le personnage joué par Clint Eastwood est fantomatique (c'est l'impression que donne le duel final !).
Parce qu'autrement, on a affaire à un schéma ultra-classique qu'on a vu des centaines et des centaines de fois auparavant. La grande surprise ici par rapport à cela, c'est juste que la principale source d'inspiration de Clint Eastwood n'est ni Sergio Leone, ni Don Siegel, ni même John Ford mais George Stevens avec son film Shane. Vous remplacez juste le gamin fasciné par une adolescente amoureuse (Sydney Penny, très très très jolie ♥) et c'est quasi la même chose.
Ce qui ne veut pas dire, loin de là, que Pale Rider ne mérite pas d'être vu parce qu'il pompe pas mal au film de Stevens ; ce serait injuste. La photographie est belle, les paysages aussi, les scènes sont impeccablement réalisées, l'interprétation des acteurs (dont fait partie Richard "Jaws" Kiel au passage !) est très bonne, les personnages ne manquent pas de consistance, et puis bien sûr il y a cet aspect surnaturel d'origine biblique, pas vraiment habituel, voire même pratiquement inexistant, dans le genre du western. En résumé, suffisamment de bons arguments qui pèsent du bon côté de la balance pour que ce western mérite d'être vu et apprécié.
And Hell followed with him.
(Apocalypse 6:8)