Pris à tort sur le cliché d'un paparazzi lors d'un match de foot en compagnie d'une star, un gardien de parking veut retrouver ce photographe à cause de qui il a perdu son emploi. Sauf qu'au lieu de se venger, il va être séduit par ce monde où on vole l'intimité des vedettes.
Avec pas moins de six scénaristes, dont le réalisateur ainsi que Vincent Lindon et Patrick Timsit, Paparazzi se veut à la fois une comédie grinçante sur le monde des stars, mais aussi une plongée quasi-documentaire sur un métier peu reconnu, voire méprisé. Celui de saisir des photos compromettantes, pourvu que ça rapporte des fortunes, et il faut dire que c'est bien montré, jusqu'à une scène assez éloquente où les deux photographes vont fouiller les poubelles d'une actrice pour savoir si elle est malade ou enceinte. D'ailleurs, il est assez ironique de voir que Vincent Lindon (à qui les cheveux peroxydés ne vont pas du tout) joue lui-même un photographe alors qu'il a été harcelé dans la réalité lorsqu'il eut un relation très médiatisée avec une princesse.
Quant à Patrick Timsit, dont j'aime bien l'évolution depuis quelques années vers un virage plus sombre, il est ici dans sa période comique, où il retrouve Lindon après (le formidable) La crise, mais ici, il est mauvais comme un cochon.
La seule particularité du film est que plusieurs vedettes, victimes des paparazzi, jouent leurs propres rôles, à l'image de Johnny Hallyday, Carla Bruni, François Hollande (!), Isabelle Adjani Claire Chazal ou Arthur, ainsi qu'une apparition assez amusante de Patrick Bruel lui-même qui, au lieu de casser la gueule à Patrick Timsit, va l'embrasser sur la bouche sous le regard étonné du fils du premier, une scène qui semble improvisée.
Mais on sent que les auteurs n'ont su quoi faire de quelqu'un comme Catherine Frot, qui joue la compagne de Timsit, et que Alain Berbérian était absent derrière la caméra. Ce qui donne au fond un film assez moyen, mais au fond plus intéressant sur le métier qu'il montre.