Il porte un papillon sur le torse pour ne pas oublier de s'envoler. Mais la terre est une mère réticente à nous laisser partir. On s'y perd, on s'y embourbe, on se cogne contre les murs trop durs pour s'y adosser... Alors on regarde la mer, comme un infini à portée de main. Si proche et si lointaine.
Il suffirait pourtant de la traverser pour retrouver ce Paradis perdu, au-delà du Bien et du Mal. Au-delà de la justice, où les individus sont libres.
Chercher la liberté, c'est la tâche d'une vie. On se trompera, souvent, passant par des chemins de traverses. Achetant l'amour d'une femme avec l'argent des autres. La liberté serait donc ici, dans le mensonge à soi-même ? Ou peut-être, plus fondamentalement, dans la survie. Pour éviter d'être coupable d'une vie gâchée.
Même dans l'abysse le plus obscur, la raison de continuer restera la fraternité. Comme un rayon de lumière sur un esprit trop seul pour ne pas sombrer dans la folie.
En France, on aime bien dire qu'il faut cultiver notre jardin. Mais les fantômes du passé ne peuvent s'empêcher de piller ce que notre labeur fait pousser. Alors tant pis, on tente le tout pour le tout, et on saute ! Dans le grand inconnu. Car il ne s'agit pas seulement de survivre, mais bien de vivre. Quoi de plus poétique qu'un papillon qui prend enfin son envol ?
Hey you bastards, I'm still here !