Ce film est une adaptation de l'autobiographie romancé de Henri Charrière, un des plus célèbre bagnard du 20e siècle. Papillon tatoué sur le dos, comme un symbole de cet homme fascinant qu'on ne pourra jamais enfermer. Pas parce qu'il est libre dans sa tête, ça ce serait trop facile. Mais parce que c'est un as de l'évasion, et qu'il l'a prouvé à plusieurs reprises.
Un forçat magnifiquement interprété par Steve Mc Queen qui retrouve un rôle de génie en son genre à qui rien ne résiste. Moins gouailleur que dans La Grande Evasion, moins héros-qui-tombe-à-pic que dans Les 7 mercenaires, et même moins badass que dans Bullitt, Mc Queen s'en sort très bien dans ce rôle plus subtil. Bien épaulé par un Dustin Hoffman impeccable dans un autre rôle de composition à sa hauteur après sa géniale prestation dans Macadam Cow Boy.
Franklin Schaffner dresse un tableau saisissant du bagne de Guyane à l'entre-deux guerre où sont enfermés pelle-mêle des petits escrocs, des prisonniers politiques, ou encore des tueurs en série. Tout ça dans des conditions abominables que l'on peut imaginer, au vu du climat tropical, de la sous alimentation, et des visites médicales expéditives. Pour beaucoup une peine d'emprisonnement au bagne de Guyane se transforme en une peine de mort tant la mortalité est importante.
Une atmosphère pesante domine du début à la fin, à l'image de ce climat chaud et humide qui fait suer les bagnards, et peut même rendre dingue. A l'image de cette scène génialissime dan laquelle Charrière est confronté à un groupe de lépreux qui lui proposent de partager un cigare. Perso une de mes scènes préféré de l'histoire du cinéma (je pèse mes mots), qui repose simplement sur une réalisation impeccable et un Steve Mc Queen parfait.
Un film culte, un des meilleurs film jamais réalisés, et aussi un de mes préférés. J'ai très peur de voir le remake, ce qui du coup risque de ne jamais arrivé.