Pas de doute : « Paprika » nous change du tout-venant cinématographique pour nous offrir un spectacle très inventif, plein de couleurs incroyables et de trouvailles surprenantes. De plus, ayant toujours été très sensible à l'univers des rêves, je ne pouvais qu'être un minimum concerné par des aventures qui, par définition, ne pouvaient qu'offrir une liberté totale de mouvement et d'action. Reste que je n'ai pour ainsi dire pratiquement rien compris, et ce du début à la fin. Alors si cela passe donc concernant les très nombreux passages rêvés, lieu illogique et délirant par excellence, pour tout le reste j'ai eu plus de mal.
Qui fait quoi, ses motivations, quels sont les aboutissants, les rôles joués par chacun, cette histoire de double, le passage d'un rêve à un autre, la rencontre de plusieurs rêves en un seul... Loin de moi l'idée qu'il faut tout comprendre de bout en bout, mais à ce point, c'est assez gênant. Conséquence directe : malgré une animation parfois stupéfiante et une imagination débordante offrant (quand même) une belle immersion sur un sujet passionnant, je n'ai pas été conquis par un film dont je me régalais pourtant d'avance. Bref, si l'expérience reste stimulante à plusieurs reprises, difficile de ne pas regretter que tout ce talent n'ait pas été mis au service d'un récit ne serait-ce qu'un peu plus rigoureux. Dommage.