Ça commence bien. Mais après trois minutes, l'enfer commence.


C'est le pire film choral qui puisse exister sous forme de long métrage en tous cas. Car Satrapi se permet de changer de récit/personnage au maximum toutes les 3 minutes. Parfois elle ne passe qu'une minute. C'est amusant pendant 10 minutes, mais très vite après, ça devient insupportable, car rien n'est jamais assez approfondi. Le plus frustrant, c'est que le film comporte plusieurs histoires intéressantes que l'on veut suivre, c'est donc douloureux de le délaisser. C'est un film de zapping en fait.


La mise en scène est correcte ; on sent que le budget est limité, qu'il faut se dépêcher... c'est souvent bancal, plan-plan, mais de temps en temps la réalisatrice trouve le temps de proposer des images plus marquantes. En plus de cela, elle a pu trouver l'aide de nombreux acteurs connus et doués, pas toujours forcément dans un rôle approprié (Lutz n'est pas du tout convaincant en serveur), mais ça fait plaisir.


Bref, ce film est une énorme frustration, car Satrapi jongle avec plein de histoires qui se trouvent sacrifiées par ce concept narratif.

Fatpooper
3
Écrit par

Créée

le 9 oct. 2024

Critique lue 19 fois

Fatpooper

Écrit par

Critique lue 19 fois

D'autres avis sur Paradis Paris

Paradis Paris
Trilaw
7

« On meurt toujours seul. L’essentiel, c’est de vivre entouré »

J’aime Brad Pitt, pas sure qu’il m’aime en retour Plusieurs tranches de vie cadrant avec la mort : - Une cantatrice voit annoncer son décès par erreur. Elle est offusquée lorsqu’elle se rend compte...

le 24 juil. 2024

4 j'aime

Paradis Paris
Cinephile-doux
5

La vie, l'amour, la mort

Pour réussir une œuvre chorale de qualité, il ne suffit pas de s'entourer de grands acteurs, il faut encore leur donner des rôles consistants leur offrant la possibilité d'exister, au-delà de...

le 16 juin 2024

3 j'aime

Paradis Paris
VioletteVillard1
8

Paradis Paris: en l'honneur de la vie !

Dans un Paris filmé avec langueur et bonheur, le film de Marjane Satrapi distille avec délicatesse et mélancolie teintée d’humour un kaléidoscope de personnages aux vies vulnérables, douloureuses et...

le 17 juin 2024

1 j'aime

Du même critique

Les 8 Salopards
Fatpooper
5

Django in White Hell

Quand je me lance dans un film de plus de 2h20 sans compter le générique de fin, je crains de subir le syndrome de Stockholm cinématographique. En effet, lorsqu'un réalisateur retient en otage son...

le 3 janv. 2016

122 j'aime

35

Strip-Tease
Fatpooper
10

Parfois je ris, mais j'ai envie de pleurer

Quand j'étais gosse, je me souviens que je tombais souvent sur l'émission. Enfin au moins une fois par semaine. Sauf que j'étais p'tit et je m'imaginais une série de docu chiants et misérabilistes...

le 22 févr. 2014

122 j'aime

45

Taxi Driver
Fatpooper
5

Critique de Taxi Driver par Fatpooper

La première fois que j'ai vu ce film, j'avais 17ans et je n'avais pas accroché. C'était trop lent et surtout j'étais déçu que le mowhak de Travis n'apparaisse que 10 mn avant la fin. J'avoue...

le 16 janv. 2011

109 j'aime

55