Que sont devenus les rêves d'Alain Durieux? Lui qui voulait devenir un grand avocat et défendre les bonnes causes se retrouve à refourguer des assurances à des malheureux. Ratant son suicide, Durieux est envoyé en psychiatrie chez le docteur Levallois lui fait tester un nouveau procédé: le flashage. Durieux en ressort heureux, moralement, sexuellement, sain et lumineux. D'autres personnes vont se faire flashé et deviennent des monstres pour leur joie de vivre et du bonheur infaillible. Perdant leurs parts d'humanités devenant, des robots, des zombie qui aimes regarder et s'identifier au publicités qu'ils aiment tous visionnées.


Patrick Dewaere dan son dernier est impeccable sans pousser un cri de colère et incarne magnifiquement la neutralité et l'artificialité voulus de son personnage. Quand on voit le début de Paradis pour tous avec le dernier geste qu'il a commis, on ne peut qu'être mal à l'aise à son visionnage.


Si Alain Jessua n'est pas le cinéaste le plus aimé, ni le plus prolifique et ni le plus populaire, il est sans nul doute le plus visionnaire. Jean Tulard dit de lui : " Il tourne peu mais bien. Il propose un cinéma où il aborde les problèmes de notre temps et lance des cris d’alarme."


Paradis pour tous est une dénonciation sur ce qu'offre la société du bonheur d'aujourd'hui, par le sourire en permanence partout et du marketing formater et aseptiser du bonheur comme celle proposer à la télé ou par les réseaux sociaux. (sourire, posture idiote en selfie, etc...). Il est sur l'uniformisation du bonheur et sur l'interdiction de l'angoisse et de la tristesse.


Mais quel choc dérangeant que celui de Paradis pour tous sous pas mal de couture. Il s'agit du premier film d'Alain Jessua que j'ai découvert et qui est un espèce de science-fiction sociologique française assez pertinente.


Ce film est une subtile peinture d'une société en déclin qui ne jure que par son artificialité proposée par les médias.


Sans aucun doute le meilleur film d'Alain Jessua à ranger sur l'étagère avec La vie à l'envers.


Pour cinéphile avertit engager et aussi au fanatique de Patrick Dewaere.

Cthulhu_Mantis
10
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 8 sept. 2016

Critique lue 798 fois

5 j'aime

3 commentaires

Cthulhu_Mantis

Écrit par

Critique lue 798 fois

5
3

D'autres avis sur Paradis pour tous

Paradis pour tous
takeshi29
8

Le "Paradis pour tous", c'est l'enfer sur terre

Sorte de mix improbable entre "Et la tendresse ?... bordel !" et "Equilibrium", "Paradis pour tous" dépeint une société où le bonheur serait inoculé par un procédé médical appelé "flashage", inventé...

le 9 avr. 2017

20 j'aime

2

Paradis pour tous
Torpenn
5

Autant avoir Dewaere dans le nez

Patrick Dewaere, trentenaire urbain travaillant dans les assurances déprime beaucoup et veut se suicider, jusqu'ici, tout va bien. Se retrouvant à l'hôpital, il est soigné par le docteur Jacques...

le 18 mai 2012

15 j'aime

40

Paradis pour tous
Alligator
7

Critique de Paradis pour tous par Alligator

sept 2012: "Bienvenue dans un monde de droite", semble dire ce film éminemment politique. La caricature que nous dépeint Jessua est effrayante et comique à la fois comme il se doit. Bien plus féroce...

le 20 avr. 2013

13 j'aime

Du même critique

Beau-Père
Cthulhu_Mantis
10

Critique de Beau-Père par Cthulhu_Mantis

Sans nul doute un des films les plus sérieux, dramatiques, émotive et sensible de Bertrand Blier. Délicat nullement provocateur, Rémi( Patrick Dewaere) est un musicien à la dérive d'autant que sa...

le 26 janv. 2017

9 j'aime

7

La Dernière Femme
Cthulhu_Mantis
8

Critique de La Dernière Femme par Cthulhu_Mantis

Le sexe à très souvent été le thème favori de Marco Ferreri. C'est sans doute un des films les plus ambigus qui a été réaliser sur et la vie de couple. Gerrard au chômage est séparer de sa femme qui...

le 24 juin 2015

7 j'aime

Faustine et le bel été
Cthulhu_Mantis
6

Critique de Faustine et le bel été par Cthulhu_Mantis

Il y'avait longtemps...fort longtemps... Dans un passé lointain qui s'éloigne de jours en jours, de semaine en semaine, d'années en années et maintenant révolus à jamais, que j'ai retrouver sur...

le 9 mai 2016

6 j'aime

3