Paradise Lost, c'est l'histoire d'une bande annonce qui passait tout le temps au ciné. C'est un film que j'aurais pu aller voir, mais c'est un film que j'ai oublié. En effet, après sa sortie, je n'ai rien entendu à propos de lui, comme un souvenir qu'on essaie d'oublier. Mauvaise communication (beaucoup pensaient, en allant le voir, qu'il s'agissait d'un biopic d'Escobar) ou désamour du public, que sais-je, ce film n'a pas créé l'effervescence.
C'est donc avec un pas mou que je me suis collé devant l'écran, attendant de voir un Josh Hutcherson que je n'apprécie pas tellement et un Benicio Del Toro qui dans mon imaginaire, restait le baron de la drogue de Savages (que je vous conseille chaudement, au passage).
Le film s'ouvre non pas sur la romance que nous promet la bande annonce mais sur un moment plus sombre de l'histoire: Benicio Del Toro a conclu un deal avec les autorités, il va se rendre. Dans cette scène d'ouverture, on retrouve le jeune Nicolas ou Nick tente de fuir avec Maria, mais le départ est retardé par Pablo Escobar qui souhaite autour de lui ses hommes de confiance pour effectuer la Der des Der des missions. Je m'arrête là et ce que je viens de d'écrire ne vous gâche en rien l'intrigue. Mais à partir de là, on comprend que le film ne sera pas linéaire et c'est carrément efficace. Dès les premières minutes du film, le suspens est déjà à son comble et on sait déjà que quelque chose a tourné au vinaigre et on se demande non seulement ce qu'il se passer mais aussi ce qu'il s'est passé.
Sur Allociné le film est classifié à la fois en romance et thriller. C'est une erreur. Certes il y a une histoire d'amour, certes on s'attache rapidement au couple, mais c'est une histoire comme une autre et le film n'est finalement pas basé là dessus même si le personnage de Maria reste très intéressant. Paradise Lost, c'est l'histoire d'un paradis perdu: celui du rêve de deux frères un peu naïfs sur les bords qui s’effrite et se tâche de sang ou celui d'un jeune couple amoureux qui se refusent à accepter la vérité même si tout est trop beau. C'est aussi, peut-être, le paradis colombien acclamant un nouveau dispensaire financé par un baron de la drogue qui ne s'en cache même pas. Bref, ce film est tout ça à la fois, les enjeux semblent réalistes, furent réels et les scènes sont justes. Nicolas n'est pas un héros Badass qui liquidera tout le monde et sauvera sa princesse, non, Nicolas est simplement humain et s'adapte à la situation presque en temps réel et souvent de manière imparfaite (Et en bonus, l'acteur s'en sors vraiment bien!) , tout comme sa fiancée et c'est en ça qu'ils sont profondément humains. (et du coup attachants !)
Un dernier mot sur l'histoire, le film ne fait pas de concessions, et ça fait un bien fou ! Je ne peux pas vous donner d'exemple sans spoiler mais je vais m'abstenir. Mais attention, je ne parle pas de provocation, je parle de scènes qui nous touchent en plein cœur et qui achèvent de nous montrer l’horreur des événements et des dilemmes dans lequel Nicolas s'est embourbé.
Coté acteur, Benicio Del Toro colle parfaitement à son personnage, mais je ne pense pas que ce soit la force du film dans la mesure où il n’apparaît pas tant que ça. Non, c'est vraiment le couple d'acteur Josh Hutcherson/Claudia Treisac qui impressionne par sa sincérité.

Bref, je n'ai qu'un seul conseil: savourez cette belle surprise :)
I_have_to_go_
9
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le 8 mars 2015

Critique lue 346 fois

I_have_to_go_

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